Le jeu, The House that Jack built, Capharnaum : que faut-il aller voir au cinéma le 17 octobre ?

Le jeu

Copyright : Julien Panié
Copyright : Julien Panié

De quoi ça parle ? D’amis qui, au cours d’un dîner, décident de se donner accès à leurs portables respectifs.

Ce qu’on retient : L’idée qui pouvait effectivement donner quelque chose de très drôle. Qui n’a en effet jamais été titillé par la curiosité et l’envie de savoir ce qui se cache derrière les SMS, comptes Facebook ou twitter de ses voisins ?

Ce qu’on zappe : Les dialogues qui manquent de finesse et de rythme et le jeu des acteurs, très inégal. Mais aussi l’absence d’inventivité avec un sujet de comédie qui invitait pourtant à tous les fantasmes.

Les acteurs : Si Stéphane De Groodt, Roschdy Zem, Suzanne Clément, Grégory Gadebois et Doria Tillier s’en sortent dignement, Vincent Elbaz et Bérénice Béjo sonnent incroyablement faux.

A voir avec vos potes pour leur rappeler que la curiosité peut être un vilain défaut.

De Fred Cavayé. France, 1h30.

The House that Jack built

Copyright : 2018 Concorde Filmverleih GmbH / Zentropa: Christian Geisnaes
Copyright : 2018 Concorde Filmverleih GmbH / Zentropa: Christian Geisnaes

De quoi ça parle ? De Jack, un serial killer minutieux, atteint de TOC et persuadé que ses meurtres sont des oeuvres d’art. Entre deux boucheries, il s’entretient avec La Mort.

A savoir : Ce film signait le retour de Lars Von Trier au Festival de Cannes : il y avait en effet été déclaré persona non grata après ses propos sur Hitler lors de la conférence de presse de Melancholia sept ans auparavant.

Ce qu’on retient : Matt Dillon, charmeur et flippant à souhait dans le rôle de ce psychopathe. C’est là sa prestation la plus marquante de ces 20 dernières années.

Ce qu’on zappe : La misogynie. Jack ne tue en effet que des femmes, toutes décérébrées, naïves ou autoritaires. Lars Von Trier le justifie en racontant que son film se place du point de vue du tueur mais lorsque ce dernier déclare assassiner des femmes parce qu’elles constituent des proies faciles qui ne se défendent pas, la coupe est pleine.

A voir si vous êtes un inconditionnel de l’univers tourmenté du réalisateur de Dancer in the dark et Dogville.

De Lars Von Trier. Danemark, 2h35.

Capharnaüm

Copyright : Farés Sokhon
Copyright : Farés Sokhon

De quoi ça parle ? D’un petit garçon de 12 ans qui, après que sa jeune soeur a été vendue à un homme, décide de s’enfuir de sa maison. Il vivra seul dans la rue, tant bien que mal, et rencontrera une réfugiée éthiopienne et son petit garçon sur lequel il veillera.

A savoir : La réalisatrice Nadine Labaki a reçu pour ce long-métrage le Prix du Jury au festival de Cannes.

Ce qu’on retient : Les bonnes intentions de la cinéaste qui cherche à dénoncer la violence et la misère dont sont victimes les enfants de son pays, et la justesse de Zain Alrafeea, petit garçon dont la vraie vie est proche de celle de son personnage.

Ce qu’on zappe : Le traitement qu’elle fait de son sujet. Tout est surligné : Capharnaüm s’appesantit sur les images de misère à grand renfort de violons et de regards mouillés. Si lourd qu’on en devient imperméable au drame qui se joue sous nos yeux.

A ne pas voir si vous préférez la suggestion à la démonstration.

De Nadine Labaki. Liban, France, 2h03.

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