Les leçons de Metternich à Vladimir Poutine

Metternich (1773-1859), diplomate du XIXe siècle, devenu ministre des Affaires étrangères puis chancelier de l’empire d’Autriche.  - Credit:Par Thomas Lawrence — Royal Collection RCIN 404948
Metternich (1773-1859), diplomate du XIXe siècle, devenu ministre des Affaires étrangères puis chancelier de l’empire d’Autriche. - Credit:Par Thomas Lawrence — Royal Collection RCIN 404948

Le retour de la guerre fait oublier les conditions de la paix. Et on se plaît à croire que les conflits dépendraient de la volonté des chefs d'État quand ils répondent aussi et surtout à des lois universelles. Puisqu'à la fin, le point commun de toutes les guerres, c'est l'humanité. S'il y a des envahisseurs objectifs et des victimes objectives, il y a aussi des critères à remplir pour établir un ordre pacifique. L'Union européenne elle-même pense avoir innové en la matière, ce qui est faux, dans la mesure où elle s'est contentée de répéter sans le savoir les leçons d'un homme oublié aujourd'hui, pourtant à l'origine d'équation pertinente en matière de relations internationales, Metternich (1773-1859), diplomate du XIXe siècle, devenu ministre des Affaires étrangères puis chancelier de l'empire d'Autriche.

En 1813, Napoléon se remet de la déroute subie en Russie et paraît plus exposé que jamais. Alors que l'Europe est convaincue qu'il ne s'en relèvera pas, il parvient à reconstituer une armée avec une rapidité fulgurante, et lance une contre-offensive en remportant deux batailles. Même si ces victoires sont précaires, elles refroidissent tout de même l'ardeur de ceux qui le croyaient vulnérable. L'Autriche est alors l'alliée de la France dans la mesure où la fille de l'empereur François, Marie-Louise, avait épousé Napoléon Bonaparte en 1810. Cette alliance est néanmoins fragile puisque c'est après bien des défaites (Marengo, Ulm, Austerlitz, Wagram) que Vie [...] Lire la suite