Lannick Gautry : "J’ai adoré pouvoir jouer un vrai psychopathe" (Attraction, TF1)

Qu’est-ce qui vous a séduit chez ce personnage, Fred ? Le fait que ce soit un salaud, ou… le fait que ce soit un salaud ?

Lannick Gautry : J’ai adoré pouvoir jouer un vrai psychopathe. D’habitude, on me propose d’incarner des personnages que j’appelle « les mères l’adorent », et là, on venait me chercher pour composer tout autre chose. Avec Indra Siera, le réalisateur, j’ai eu de nombreuses conversations pour trouver le juste équilibre. Il fallait que ce Fred, qui est père de famille, devienne inquiétant, mais sans que je surjoue. Cela passait beaucoup par des silences, et par une attitude calme. Plus Fred semblait tranquille, plus il devenait inquiétant.

"Je voulais échapper aux stéréotypes des tueurs en série"

Vous vous êtes donc posé beaucoup de questions sur la façon de l’interpréter ?

Oui, effectivement. Je voulais échapper aux stéréotypes que l’on accole aux tueurs en série. Je me suis quand même pas mal documenté, aussi. J’ai appris, par exemple, que, chaque année, il y a 40 000 personnes environ qui disparaissent en France, et que si 30 000 sont retrouvées, il reste encore 10 000 disparitions considérées comme inquiétantes. Mais les scénaristes, la romancière Barbara Abel et Sophia Perié avaient déjà bien travaillé en amont. Moi, il fallait surtout que je me mette à la disposition du réalisateur. J’ai fait quelques propositions, mais l’expérience m’a appris que, parfois, on arrive avec des intentions sur le plateau, qui ne sont pas celles que l’on vous demande d’incarner à l’écran. Et là, le côté effrayant de Fred passe beaucoup par le regard d’Agathe, sa femme, qui, soudain, se met à le considérer sous un autre jour. Et ça, c’est grâce à ma partenaire, Laura Sepul (vue dans la saison 1 de L’Opéra, ou dans le fi lm OSS 117 : Alerte rouge en Afrique noire, ndlr), que je ne connaissais pas. J’ai adoré jouer à ses côtés !

"J’espère bien continuer à apparaître sur TF1 dans de nouvelles séries"

Le fait que l’on vous demande, à 48 ans, d’incarner un salaud, qu’est-ce que cela dit de vous ?

Plus je vieillis, plus je fais peur ! (Rires) Je suis heureux de pouvoir incarner autre chose. Tout à coup, vous suscitez un désir dans l’oeil d’un réalisateur. Ici, je fais donc peur. On verra où cela va me mener… Je ne sais pas e...

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