Avec le lancement d'un observatoire sino-français, Pékin s'impose parmi les leaders du spatial

Samedi 22 juin sera lancé depuis la base spatiale de Xichang, au sud-ouest de la Chine, l'observatoire SVOM. Issu d’une collaboration franco-chinoise longue de huit ans, le lancement sera une nouvelle étape de la progression chinoise dans le domaine spatial. Au point de concurrencer le rival américain.

Voilà un nouveau marqueur de la réussite dans le domaine spatial pour la Chine, partenaire que la France n’a pas choisi au hasard. En quelques décennies, l’Empire du milieu a su s'ériger en leader du spatial. Le lancement de l'observatoire spatial SVOM (Space-based multi-band astronomical Variable Objects Monitor) samedi 22 juin depuis la base spatiale de Xichang, dans le sud-ouest de la Chine en est une nouvelle preuve. Avec à son bord deux Français et deux Chinois, le satellite est destiné à analyser les sursauts gammas, des rayons particulièrement difficiles à détecter qui pourraient nous en apprendre beaucoup sur les premiers âges de l’Univers.

« Il n’y a que les États-Unis qui soient capables de mener autant de programmes spatiaux », assure le spécialiste du spatial chinois Marc Julienne, directeur du centre Asie de l'Institut français des relations internationales (Ifri). La Chine se permet même parfois de surpasser son rival américain. En 2021, pour la première fois, le pays avait par exemple lancé davantage de fusées que les Américains. Et depuis, le rattrapage continue. « Le nombre de programmes spatiaux chinois est impressionnant, et ce à toutes les échelles », poursuit Marc Julienne.


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