Lana Del Rey en concert à l’Olympia : on y était et voici ce qu’on a pensé du show de la star à Paris

Lana Del Rey, ici lors d’un précédent concert à Dublin, au mois de juillet.
Lana Del Rey, ici lors d’un précédent concert à Dublin, au mois de juillet.

MUSIQUE - Lana Del Rey a rattrapé le temps perdu. Ce lundi soir du 10 juillet, la pop star américaine était à Paris pour livrer un concert unique à l’Olympia, le premier (hors festival) depuis son passage dans une salle de la capitale en 2013.

Dans cette salle pleine à craquer, l’ambiance était survoltée. « LANA, LANA, LANA », scandaient les fans, et pas seulement les téméraires qui, de bon matin, - et malgré les températures très élevées - ont décidé de camper devant l’Olympia pour voir l’interprète de Born To Die au plus près.

Sa venue à Paris était un événement. Les 2 824 places pour l’événement, qu’elle a annoncé seulement une dizaine de jours avant sa tenue (et par surprise), se sont écoulées en l’espace de quelques minutes. Ceci alors que plus de 420 000 personnes ont tenté d’en obtenir une sur Ticketmaster, lors de leur mise en vente une semaine plus tôt. Sur le site de Viagogo.fr, des annonces de revente proposaient des billets allant de 590 à plus de 10 000 euros, tandis que les prix affichés initialement sur le site de l’Olympia oscillaient entre 98,30 et 194 euros.

« Que Dieu vous bénisse »

Que les spectateurs britanniques de Lana Del Rey se rassurent. Elle est, comme lors du festival de Glastonbury, arrivée là aussi avec une grosse demi-heure de retard. Mais chez nous, pas de couvre-feu : le micro de la chanteuse n’a pas été coupé. Elle a offert une performance envoûtante, surprenante et brillante de plus d’une heure et demie.

Une phrase - « Que Dieu vous bénisse Paris » – apparaît sur le grand écran au moment où elle arrive, alors entourée de six danseuses en justaucorps et accompagnée de ses trois choristes. Lana Del Rey lance les hostilités avec A & W, titre phare de son neuvième et dernier album en date Did You Know That There’s a Tunnel Under Ocean Blvd.

Le décor est minimaliste, avec des airs de cabaret. Lana Del Rey s’assoit à une table pour qu’on lui défasse sa grande coiffe de mariée, après avoir abandonné sa longue traîne sur scène. Pendant ce temps, elle enchaîne les tubes et certaines de ses plus belles balades. Young and Beautiful, Bartender, Chemtrails Over The Country Club, puis The Grants, morceau devenu culte pour son introduction et ses chœurs.

Paris, « la ville de l’amour » ?

« Vous pensez que c’est vrai quand on dit que Paris est la ville de l’amour ? », demande-t-elle d’un air faussement naïf au public, avant d’entonner Religion. Sa voix est maîtrisée, faisant ainsi un pied de nez aux nombreuses critiques qui lui ont été faites à ses débuts.

Contrairement à toutes ses consœurs, Lana Del Rey n’a pas choisi un stade pour ce concert. Elle n’a pas choisi, non plus, de changer de tenue dans la soirée, mais plutôt de disque d’un morceau à l’autre. Ce lundi, elle a passé au peigne fin l’ensemble de sa discographie, n’ayant pas hésité à donner une sonorité inédite à plusieurs de ses chansons, comme Blue Jeans façon rock. Une rétrospective de ses clips les plus connus a défilé sous les applaudissements et les cris, tandis que deux balançoires décorées de fleurs ont fait leur entrée pour laisser se balancer les danseuses, comme l’a fait chanteuse sur son gigantesque pneu dans le clip de Ride.

Diet Mountain Dew, Summertime Sadness, .... Le show a filé, malgré les malaises dans la fosse. « On tombe comme des fleurs », a commenté la chanteuse à son micro, quelques minutes avant de conclure le concert sur son éternel hit Video Games. Un titre qu’elle a fredonné tout en se balançant un peu rêveuse sur sa balançoire à seulement quelques centimètres du sol. Espérons maintenant qu’elle n’attende pas encore dix ans pour la prochaine partie de jeux vidéo en France.

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