L’Ukraine dénonce la présidence russe du Conseil de sécurité de l’ONU

Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba (ici en photo), a dénoncé le symbole désastreux envoyé par les Nations Unies alors que la Russie a pris ce samedi 1er avril la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU. Photo d’illustration.
Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba (ici en photo), a dénoncé le symbole désastreux envoyé par les Nations Unies alors que la Russie a pris ce samedi 1er avril la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU. Photo d’illustration.

GUERRE EN UKRAINE - Un mauvais poisson d’avril. Alors que débute ce samedi 1er avril la présidence russe du Conseil de sécurité de l’ONU pour une durée d’un mois, les autorités ukrainiennes dénoncent un symbole désastreux envoyé par les Nations Unies.

« La présidence russe du Conseil de sécurité des Nations unies est une gifle au visage de la communauté internationale », a fustigé ce samedi 1er avril Dmytro Kuleba, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, appelant « les membres actuels » de l’organe exécutif de l’ONU « à contrecarrer toute tentative russe d’abuser de sa présidence ».

Il y a quelques jours, le chef de la diplomatie ukrainienne avait déjà qualifié la présidence russe de « mauvaise blague ». « Le pays qui viole systématiquement toutes les règles fondamentales de la sécurité internationale préside un organe dont la seule mission est de sauvegarder et de protéger la sécurité internationale », avait-il ironiquement fait remarquer.

« Il est très révélateur que pendant les vacances d’un État terroriste - l’Iran, un autre État terroriste - la Russie - commence à présider le Conseil de sécurité de l’ONU. Ce n’est pas seulement une honte. C’est un autre coup symbolique porté au système de relations internationales fondé sur des règles », a également dénoncé le chef de cabinet du président Volodymyr Zelensky, Andriy Yermak.

Une présidence contestable

L’Ukraine réclame depuis déjà plusieurs mois l’exclusion de la Russie du Conseil de sécurité de l’ONU. Elle considère notamment que Moscou a usurpé le siège de l’URSS au Conseil de sécurité de l’ONU il y a 31 ans et le conserve illégalement depuis.

« Il y a 31 ans, la Russie a abusé de la Charte des Nations Unies et usurpé le siège de l’URSS au Conseil de sécurité de l’ONU, contournant la seule procédure légitime établie par la Charte. La présence de la Russie au conseil de sécurité et à l’ONU dans son ensemble est illégitime », estimait le ministre ukrainien des Affaires étrangères dans un communiqué publié en décembre dernier.

La présidence russe est d’autant plus contestable que Vladimir Poutine est devenu mi-mars le premier chef d’État du Conseil de sécurité à faire l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour des faits liés à la guerre en Ukraine. Le chef du Kremlin est notamment « présumé responsable du crime de guerre de déportation illégale de population (enfants) et de transfert illégal de population (enfants) des zones occupées d’Ukraine vers la Fédération de Russie ».

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