“L’Orient-Le Siècle” : le journal libanais “L’Orient-Le Jour” célèbre son centenaire

L’Orient-Le Jour ne ressemble à aucun autre journal”, peut-on lire dans l’éditorial du numéro spécial du quotidien francophone libanais publié ce mercredi 28 février, à l’occasion de son centenaire. L’Orient-Le Jour a sorti son premier numéro en 1971, mais il est né de la fusion de deux quotidiens, Le Jour, créé en 1934, et L’Orient, fondé en 1924, il y a, donc, cent ans.

Et, un siècle plus tard, dans un Liban “en plein délitement” sur le plan politique et économique, “où la langue française perd chaque jour du terrain” et dans un contexte mondial de crise de la presse, ce quotidien continue d’exister et de paraître, se félicite l’éditorial.

Un Moyen-Orient “démocratique et allergique à tous les fanatismes”

L’une des particularités de ce journal, qui a relayé tous les bouleversements – et pas des moindres – qu’a connus le Moyen-Orient en un siècle, c’est d’être “un journal arabe en français” et de défendre dans la langue de Molière, et sans jamais fléchir, la souveraineté du Liban, la liberté de la presse, même aux heures les plus sombres du pays.

L’Orient et Le Jour sont nés dans le sillage de la Nahda – “essor”, en arabe –, le mouvement de renaissance politique et culturelle dans le monde arabe éclos vers la fin du XIXe siècle, et dont Beyrouth était l’une des capitales.

Deux journaux indissociables de “deux géants” du journalisme libanais : Georges Naccache (1902-1972), cofondateur de L’Orient, dont le fameux éditorial “Deux négations ne font pas une nation” publié en 1949, six ans après l’indépendance du Liban, pointait déjà les “origines du mal libanais” ; et Michel Chiha (1891-1954), patron du Jour, qui sera l’un des rédacteurs de la Constitution libanaise.

“Outil indispensable pour faire vivre le lien qui unit le Liban et sa diaspora”, L’Orient-Le Jour dit se battre “pour une certaine idée du Liban, du Moyen-Orient et du journalisme”.

Il se déclare en faveur d’un Liban “libre, pluriel et souverain”, d’un Moyen-Orient “démocratique, allergique à tous les fanatismes” et d’un journalisme “de rigueur et de nuances, au service d’une vision humaniste”.

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