L’opposition iranienne à Munich, un “signe fort” envoyé à Téhéran

Pour la première fois, les responsables iraniens n’ont pas été invités à la Conférence de Munich sur la sécurité, organisée cette année du 17 au 19 février, en réaction à la répression sanglante des manifestations lors du mouvement de contestation déclenché en septembre 2022.

Dans une démarche clairement politique, les organisateurs ont accueilli à leur place des figures de l’opposition à la République islamique, dont le fils de l’ancien chah d’Iran destitué en 1979, Reza Pahlavi.

Le journal Iran, quotidien du gouvernement, a vivement dénoncé la “décision des États-Unis et de trois pays européens” (France, Allemagne et Royaume-Uni) d’organiser “un cirque de l’opposition”.

“En invitant Pahlavi à cette réunion, Washington tente à la fois de le reconnaître comme une figure de l’opposition et de le présenter” comme une solution de remplacement au pouvoir en place, a analysé le journal.

Le quotidien a tenté néanmoins de minimiser la présence de M. Pahlavi à Munich : “Jusqu’à présent, ses propos n’ont pas été relayés même dans les médias occidentaux”, a-t-il affirmé.

“Il est clair que l’opposition vide est la seule solution illusoire de l’Occident pour faire face à la République islamique. Toutefois, le manque de soutien à ces personnes par le peuple iranien a fait échouer cette stratégie.”

Un “signe fort”

Âgé de 62 ans et installé aux États-Unis, Reza Pahlavi s’est exprimé samedi à la conférence avec d’autres opposants exilés. Loin de faire l’unanimité chez les opposants, le fils aîné de Mohammad Reza Pahlavi incarne l’une des multiples composantes de l’opposition au régime des mollahs, notamment parmi la diaspora.

Lors de son intervention, le fils de l’ancien chah s’est réjoui que “la voix des alternatives à la République islamique ait enfin été entendue après plus de quarante ans”, a rapporté Iran International, média d’opposition établi à Londres.

Pour Reza Pahlavi, “c’est un signe fort que le monde s’adresse à l’opposition et non aux représentants de la République islamique”.

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