L’Ontario prend des mesures pour attirer les étrangers

Le gouvernement de la plus grande province du Canada veut donner un sérieux coup de main aux immigrants qui désirent travailler et vivre sur place. Il annonce la présentation d’une “législation historique visant à interdire aux professions réglementées d’imposer des exigences discriminatoires en matière d’expérience de travail au Canada”.

Objectif : éliminer la surqualification

En présentant cette initiative le 9 novembre, rapporte le Toronto Star, le ministre provincial du Travail, David Piccini, a relevé un problème récurrent rencontré par les nouveaux arrivants : “Pendant trop longtemps, trop de personnes arrivant au Canada ont été dirigées vers des emplois sans avenir pour lesquels elles étaient surqualifiées. Nous devons veiller à ce que ces personnes puissent accéder à des carrières bien rémunérées et gratifiantes qui contribuent à pallier la pénurie de main-d’œuvre.”

Statistiques à l’appui, le site spécialisé en immigration CIC News indique qu’en 2021 la surqualification au Canada touchait 10,6 % des diplômés canadiens mais 25,8 % des diplômés de l’étranger.

Le Toronto Star signale qu’en attendant l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi prévue l’an prochain, dès le 1er décembre, “il sera interdit à plus de 30 organismes d’octroi de licences professionnelles d’utiliser les exigences canadiennes en matière d’expérience de travail pour l’octroi de licences”.

Vers une meilleure intégration des étudiants étrangers

Les étudiants internationaux sont également courtisés par le biais de cette réforme. La province veut en accueillir davantage dans le cadre de son programme des candidats à l’immigration. Leurs conditions d’éligibilité seront révisées afin que ceux qui terminent un programme de certificat d’études supérieures d’un an puissent également se qualifier. “Cela, explique le quotidien, devrait aider l’Ontario à retenir les étudiants étrangers qui possèdent déjà un diplôme de premier cycle et qui choisissent de poursuivre leurs études au Canada.”

Le gouvernement propose également d’améliorer la surveillance et la responsabilité des professions réglementées qui font appel à des organisations tierces pour évaluer les compétences internationales. Il rappelle dans son communiqué que l’Ontario investit l’équivalent de 67,75 millions d’euros cette année et l’an prochain “dans des services qui aident les nouveaux arrivants à apprendre l’anglais ou le français, à s’installer, à accéder à la formation et à trouver un emploi”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :