L’inculpation de Donald Trump ne l'empêche pas forcément de pouvoir être réélu en 2024

INTERNATIONAL - Le premier chapitre d’un long combat judiciare pour Donald Trump s’est déroulé jeudi 30 mars : l’ancien président des États-Unis a été inculpé par le procureur de Manhattan pour une affaire de versement et de remboursement d’argent à l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels, remontant à 2016. Il s’agit d’une première historique pour un ancien président aux États-Unis.

Comme vous pouvez le voir sur la vidéo en tête de cet article, les partisans de Donald Trump se sont réunis en Floride pour le défendre près de sa résidence. Lui qui dénonce « une persécution politique » devrait comparaître devant la justice pénale de New-York mardi 4 avril et risque la prison. Seulement voilà, l’ancien président rêve de reprendre sa place à la Maison Blanche à l’issue des prochaines élections présidentielles en 2024.

Gouverner en prison ?

Est-ce possible de diriger le pays de derrière les bareaux ? Comme le rappelle le site d’information The Conversation, dans la Constitution américaine, rien n’empêche un candidat condamné d’exercer une fonction officielle. L’article II précise simplement que le président doit avoir 35 ans révolus, résider aux États-Unis depuis 14 ans et être citoyen de naissance. Cependant, rien n’exige dans le texte que le président soit exempt d’acte d’accusation ou de condamnation.

Cependant, comme l’explique Le Monde, le 25e amendement de cette Constitution, adopté en février 1967, établit aussi certaines procédures pour combler une éventuelle vacance du poste de président par le vice-président. La section 4 prévoit la possibilité que le président en exercice soit écarté de ses responsabilités malgré lui, s’il est avéré qu’il se trouve « dans l’incapacité d’exercer les pouvoirs et les responsabilités de sa fonction ». C’est alors le vice-président qui occupe l’intérim.

Si par miracle Donald Trump gagnait l’élection présidentielle 2024 depuis une cellule de prison suite à son inculpation du 30 mars, son emprisonnement compromettrait l’exercice de fonctions essentielles comme les voyages d’État, la célébration d’évènements nationaux ou encore s’adresser aux citoyens sur des points d’actualité.

Mais des citoyens peuvent-ils concrètement voter pour un candidat inculpé ou incarcéré ? La Constitution américaine n’a encore une fois pas de solution toute faite. En 1920, le candidat Eugene Debs a recueilli près d’un million de voix sur un total de 26,2 millions lors des élections présidentielles américaines... alors qu’il était en prison.

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