L’histoire du hip-hop en 4 bijoux

Eric B et Rakim, 1987.  - Credit:David Corio
Eric B et Rakim, 1987. - Credit:David Corio

Les rappeurs ont toujours été un peu exhibitionnistes. Pas étonnant qu'ils raffolent des bijoux… Dans les années 1980, les Run-DMC ont été les premiers à enfiler des grosses chaînes avec des pendentifs en forme de baskets par-dessus leur survêt Adidas. Depuis, aucun rappeur digne de ce nom n'oserait s'afficher sans joyaux. Ils affectionnent particulièrement les grosses chaînes en or ou « glacées » (couvertes de milliers de petits diamants).

Chaque pendentif en pierres précieuses est une affirmation de soi, qu'il représente le logo Mercedes (comme Rakim), un gorille dans une cage (comme Gorilla Zoe), ou des badges de police (comme le pendentif à 100 000 dollars de Young Jeezy). Lil Jon (dont les grills de platine et diamants ont été estimés à 50 000 dollars) porte un collier tellement lourd (2,3 kg couverts de 3 756 diamants, prix : 500 000 dollars) qu'il est obligé de le tenir en permanence dans ses mains. Au moins, il ne risque pas de se le faire voler, comme Mike Jones qui s'est fait dépouiller dans son sommeil de sa chaîne couverte de 100 carats de brillants (estimée un million de dollars) !

Même Kanye West (qui se veut l'apôtre du bon goût) s'est fait faire par Takashi Murakami en 2008 un pendentif en or et diamants qui représente un personnage de manga typique de l'artiste japonais. « Quand vous êtes habitués à l'argent », explique Jay-Z dans Vanity Fair, « vous ne le montrez pas, n'est-ce pas ? Les gamins blancs peuvent porter des vieilles baskets à l [...] Lire la suite