L’heure du RAB – comme “retour au bureau” – a sonné

En anglais, le sigle RTO, pour return to office (“retour au bureau”), est entré dans le dictionnaire Webster. En pratique, la plupart des grandes entreprises, notamment dans le secteur de la tech, font tout pour mettre fin au télétravail à plein temps. Après la pandémie puis des mois d’hésitation, “les entreprises sont prêtes à passer aux choses sérieuses”, explique The New York Times, tout en étant conscientes que le travail hybride sera une réalité durable et qu’un quart des jours travaillés sont désormais effectués à domicile.

Ces derniers mois, Disney a imposé quatre jours de présence par semaine, Amazon trois (les cadres n’ont pas apprécié) ; Meta et Lyft comptent s’y mettre en septembre. Après un audit de tous les postes de la société, Docusign – qui commercialise des solutions de signature électronique – a de son côté estimé qu’environ 70 % des emplois pouvaient être exercés de manière hybride et 30 % complètement à distance, moins de 1 % nécessitant une présence constante au bureau. Le travail d’explication incombe à l’équipe des ressources humaines, qui doit répondre aux questions et inquiétudes de chacun.

Chez Google, on durcit le ton : pour forcer les salariés à être au bureau trois jours sur cinq, “les évaluations de performance pourraient prendre en compte les longues absences inexpliquées du bureau, et les données des badges [utilisés par les employés pour accéder aux locaux] pourraient être examinées afin d’identifier ces périodes d’absence”, a déclaré un porte-parole au quotidien américain. Salesforce, géant des logiciels professionnels, a tenté une méthode plus douce. Pendant dix jours, pour chaque employé revenant au bureau, la société fera un don de 10 dollars par jour à une association caritative choisie par ce dernier.

Les chefs d’entreprise expliquent que le retour au bureau favorise la créativité et est particulièrement important après des mois où les licenciements ont été nombreux, notamment dans le secteur de la tech. “La transition a été choquante pour certains travailleurs, en particulier ceux qui avaient déménagé loin de leur bureau ou qui s’étaient attachés à de nouvelles habitudes de travail à domicile”, constate malgré tout The New York Times.

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