L’ex-Daft Punk Thomas Bangalter se révèle en solo, “sans la moindre note électronique”

C’est sous son vrai visage, sans casque de robot, que Thomas Bangalter est apparu sur scène l’été dernier, à l’Opéra de Bordeaux, pour la première de Mythologies, un ballet pour dix danseurs dont il avait composé la partition musicale. Un véritable tournant dans sa carrière, relate The New York Times.

Le quotidien américain décortique la transformation du prodige français de la musique, qui après avoir dissous Daft Punk, en février 2021, sort la partition du ballet sous forme d’album, ce vendredi 7 avril. Mythologies est son premier opus solo.

Annoncé sur le mythique label de musique classique français Erato, Mythologies “est une partition instrumentale de quatre-vingt-dix minutes pour un ensemble symphonique traditionnel, sans la moindre note électronique”, explique le journal.

Des souvenirs

Thomas Bagalter s’est délesté des sons artificiels qui furent la marque de fabrique de Daft Punk, mais “on retrouve nettement, dans le tentaculaire nouvel opus de 23 titres, le formalisme posé et limpide, ainsi que la régularité rythmique dynamique de Vivaldi et Bach – et de la techno”, estime The New York Times.

Avec cette pièce qui accompagnait le ballet du chorégraphe français Angelin Preljocaj, le compositeur renoue ainsi avec les souvenirs de sa jeunesse parisienne, “pendant laquelle il a baigné dans la chorégraphie classique et moderne”, sa mère étant danseuse classique et son père parolier et producteur.

Conçu en 2019, Mythologies explore la grandeur du symphonique et “se délecte de l’humanité perceptible d’un ensemble acoustique : le frottement des archets sur les cordes ; le souffle dans les cuivres ; le grondement des bassons, dont les clics audibles des doigts sur les touches”. La pièce oscille entre mythes du passé et une postapocalypse pleine d’optimisme, affirme Thomas Bangalter. “À la fin, reste le violon”, explique-t-il au New York Times.

De l’électro palpable

Son passé de géant de l’électronique reste toutefois palpable. Le chef d’orchestre Romain Dumas estime ainsi dans les colonnes du journal que “certaines idées étaient très curieuses et très difficiles à créer pour des humains”.

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