L’enquête d’Aurore Bergé sur les associations « complaisantes » avec le Hamas n’a donné aucun résultat

L’enquête de Bergé (ici en janvier) sur les assos « complaisantes » avec le Hamas n’a donné aucun résultat
THOMAS SAMSON / AFP L’enquête de Bergé (ici en janvier) sur les assos « complaisantes » avec le Hamas n’a donné aucun résultat

POLITIQUE - Pas d’instrumentalisation. Mais pas de résultat non plus. La ministre chargée de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes, Aurore Bergé, a défendu ce samedi 2 mars son idée de couper les subventions aux associations féministes ayant eu des « propos ambigus » sur l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre, tout en reconnaissant que son enquête n’a rien donné.

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Aurore Bergé a annoncé mi-février que le gouvernement allait passer « au crible » les déclarations liées à l’attaque sans précédent du 7 octobre de toutes les associations féministes, exprimant son refus de voir l’État soutenir financièrement « des associations qui ne sauraient pas caractériser ce qui s’est passé ».

Au final, l’examen par l’administration n’a pas permis, « parmi celles qui sont financées par l’État », de découvrir des propos jugés ambigus chez les associations, a ainsi expliqué la ministre déléguée à l’Égalité entre les Femmes et les Hommes, dans une interview au Parisien.

Bergé voulait « envoyer un message »

Pourquoi, alors, lancer une telle enquête ? « Je voulais le garantir. Et je voulais surtout envoyer un message clair », a-t-elle justifié, expliquant encore « qu’il n’est pas possible de subventionner des associations qui auraient fait l’apologie des crimes terroristes du Hamas ».

Interrogée sur une « instrumentalisation » dénoncée par des associations, Aurore Bergé a rétorqué qu’« on ne peut pas avoir l’indignation sélective ». « Chacun peut être en total désaccord avec le gouvernement, c’est même une liberté absolue et j’en suis aussi la garante. En revanche, soyons collectivement au rendez-vous quand des femmes sont visées parce qu’elles sont des femmes ! », a-t-elle lancé.

Par ailleurs, alors qu’un nouveau mouvement #MeToo secoue le cinéma français, Aurore Bergé a annoncé lancer « avec tous les ministères » – Santé, Culture, Sports, Fonction publique et Égalité entre les Femmes et les Hommes – « une mission sur les violences sexistes et sexuelles ».

Objectif ? « Comprendre les mécanismes à l’œuvre, pour changer les règles dans tous les lieux où une domination hiérarchique s’exerce, où une relation d’autorité existe. Partout des contre-pouvoirs et des garde-fous doivent être mis en place », a-t-elle martelé. Cette mission, lancée officiellement dans « les prochains jours », se déroulera durant « trois mois », encadrée par « six experts », a précisé à l’AFP l’entourage de la ministre.

Enfin, interrogée sur un décret pris récemment par Bruno Le Maire, annulant 7 millions d’euros de crédits prévus pour l’égalité femmes-hommes, Aurore Bergé a assuré que cela ne concernera « jamais la question des violences » (sexistes et sexuelles). « Je suis très claire là-dessus, c’est la grande cause des deux quinquennats du président de la République ».

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