L’effondrement du macronisme, “histoire d’horreur” pour les relations franco-britanniques ?

Le résultat des législatives françaises prend des allures “d’histoire d’horreur” pour le leader du Parti travailliste, sir Keir Starmer. Dans l’entourage du probable futur Premier ministre du Royaume-Uni, poursuit The Daily Telegraph, “un nom est chuchoté du bout des lèvres, dans un froncement de sourcil inquiet” : celui d’Emmanuel Macron, centriste proeuropéen plébiscité en 2017 et tombé en disgrâce sept ans plus tard. “Quel rapport avec Keir Starmer ? Beaucoup de choses”, juge le quotidien conservateur, qui voit dans le dirigeant europhile de centre gauche une copie britannique du locataire de l’Élysée, “le Roi-Soleil devenu Mister Bean”.

“Keir Starmer est parti pour gagner une immense majorité, mais cela se fera sans être parvenu à convaincre l’électorat que son parti détient les réponses à leurs problèmes.”

Un peu comme Emmanuel Macron, en somme, dont la nette victoire en 2017 “a pu le conduire à penser que les gens voulaient de lui et pas de l’autre option [le RN]”. Mais “aujourd’hui, il se retrouve cerné par l’opposition, n’ayant pas réussi à répondre aux multiples défis” du pouvoir. “C’est un avertissement” pour le travailliste, au moment où le leader populiste Nigel Farage revient sur le devant de la scène, assure le journaliste politique Kamal Ahmed.

“Le genre d’histoire qui fait peur que les parents racontent à leurs enfants avant d’aller se coucher.”

Tendre la main au RN ?

Mais la désintégration du macronisme pose un problème plus immédiat au Labour, donné gagnant par l’intégralité des instituts de sondage avant le scrutin de ce jeudi 4 juillet. Dans son programme, le parti entend “reconstruire et approfondir [nos] relations avec [nos] amis, voisins alliés européens”, tout en confirmant son intention de ne pas revenir sur le Brexit. Le député sortant de Londres David Lammy, pressenti au poste de chef de la diplomatie, “vise notamment un renforcement des liens avec la France en matière de sécurité comme porte d’entrée vers un rapprochement avec Bruxelles”, décrypte l’hebdomadaire The Spectator.

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