L’avocat Juan Branco arrêté à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, selon des responsables policiers

L’avocat franco-espagnol Juan Branco, a été arrêté ce samedi 5 août à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie.
L’avocat franco-espagnol Juan Branco, a été arrêté ce samedi 5 août à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie.

INTERNATIONAL - L’avocat franco-espagnol Juan Branco, recherché par le Sénégal en lien avec des troubles récents dans ce pays, a été arrêté après plusieurs jours de jeu du chat et de la souris avec les autorités, ont indiqué ce samedi 5 août plusieurs responsables policiers sénégalais.

Ces responsables, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat en l’absence de communication officielle sur un sujet transnational, n’ont pas fourni de précisions sur les circonstances de l’arrestation.

Des médias sénégalais ont évoqué une arrestation entre Sénégal et Mauritanie, alors que Branco cherchait selon eux à quitter discrètement le pays. Le Monde rapporte que Juan Branco serait en cours d’acheminement vers Dakar, où le procureur devra décider de son expulsion vers la France ou de son placement en détention provisoire.

Défense d’Ousmane Sonko

Juan Branco s’est fait un nom au Sénégal en prenant part à la défense d’Ousmane Sonko, opposant engagé depuis 2021 dans un bras de fer avec le pouvoir et la justice. La confrontation a donné lieu depuis plus de deux ans à plusieurs épisodes de violences meurtrières.

Il a suscité beaucoup d’attention en annonçant une plainte en France et une saisine de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye contre le président Macky Sall pour « crimes contre l’humanité » en juin, alors que le pays venait de connaître ses pires troubles depuis des années.

Le parquet sénégalais a annoncé le 14 juillet avoir ouvert une enquête judiciaire et requis un mandat d’arrêt contre lui en s’appuyant sur ses écrits et ses propos.

À voir également sur Le HuffPost :

Sénégal : l’opposant Ousmane Sonko arrêté, son parti dissous, et les autorités coupent Internet sur mobile

La liberté de la presse « noyée » sous la désinformation, déplore RSF