Sur l’autoroute A14, la fin des barrières de péage laisse place à un péage en flux libre

Cette autoroute est la première en France à enlever les barrières de péage. Photo d’illustration.
PHILIPPE DESMAZES / AFP Cette autoroute est la première en France à enlever les barrières de péage. Photo d’illustration.

AUTOROUTES - Une nouveauté de taille, qui doit permettre un vrai gain de temps. La Sanef (Société des Autoroutes du Nord et de l’Est de la France) est devenue ce mercredi 19 juin, la première société concessionnaire d’autoroutes du pays à enlever ses barrières de péage sur une bonne partie de son réseau. Voilà ce qu’a annoncé Arnaud Quémard, le directeur général du groupe, dans les colonnes du Parisien. Mais attention aux faux espoirs : l’absence de barrières ne signifie pas la gratuité pour autant.

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Sur cette voie de l’ouest parisien, en direction de la Normandie, la Sanef a commencé à enlever ses barrières très tôt ce mercredi matin, plus précisément à Montesson, dans les Yvelines. Une situation inédite. « Nous éliminons pour la première fois un des éléments fondamentaux de ce qu’est une autoroute en France depuis les Trente glorieuses », a expliqué Arnaud Quémard.

Les barrières de péages de l’A13 seront, quant à elle, enlevées vers la mi-décembre. Ce changement considérable et inédit en France est présenté comme un avantage important pour les usagers, leur permettant de gagner une « demi-heure sur le trajet Paris-Caen » en période de fort trafic, indique le directeur général de la Sanef.

Paiement sur Internet ou au tabac

Mais alors comment payer sans ces barrières ? Les usagers seront amenés à régler leurs passages a posteriori et non plus au moment où ils franchissent la barrière. Pour ce faire, « des portiques équipés de capteurs et de caméras » seront installés et permettront de « lire les badges de télépéage, les plaques minéralogiques, et de déterminer la classe du véhicule », développe Arnaud Quémard.

Ensuite, « il vous suffit de vous connecter sur Sanef.com dans les soixante-douze heures, d’entrer votre immatriculation et de régler directement », ajoute-t-il, précisant que le site offre la possibilité « d’associer plaque et carte bancaire », afin d’être détecté et débité automatiquement lors des prochains trajets.

Pour ceux qui préfèrent payer en espèces, il est possible de se rendre dans les bureaux de tabac du réseau Nirio, en donnant son numéro de plaque d’immatriculation au buraliste.

Pas de fraude, au risque d’une contravention

En revanche, pour les usagers qui voient dans ce système une occasion de frauder, ce n’est pas la peine d’y penser. Si vous n’avez pas payé au bout des soixante-douze heures, vous obtiendrez un premier avertissement.

Le réseau d’autoroute ira « interroger le fichier des immatriculations pour envoyer un courrier à l’adresse qui figure sur la carte grise du véhicule », explique Arnaud Quémard. « La première fois, nous vous signalons alors que vous êtes passé sur une autoroute à flux libre, que vous n’avez peut-être pas compris le mode de fonctionnement, et que vous disposez de dix jours supplémentaires pour régler le montant du péage, sans majoration », précise-t-il. Mais passé ce délai, plus aucune excuse ne sera permise.

Le conducteur devra s’acquitter du montant du péage assorti « d’un montant forfaitaire de 10 euros, puis, entre quinze et soixante jours à partir du passage, le montant du péage plus 90 euros », explique le directeur général. Enfin, « passé soixante jours, le dossier arrive entre les mains des officiers du ministère public, qui vont émettre une contravention de 375 euros ».

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