De l’autorité

Le 17 avril, des étudiants ont monté un camp sur une pelouse de Columbia pour réclamer la fin des investissements de l’université en Israël.  - Credit:© DR
Le 17 avril, des étudiants ont monté un camp sur une pelouse de Columbia pour réclamer la fin des investissements de l’université en Israël. - Credit:© DR

Le sort de l'autorité s'est-il joué entre deux bulots, à Pirou, dans la Manche, en marge du déplacement du Premier ministre, samedi 27 avril ? Au lendemain des accords passés entre la direction de Sciences Po et les étudiants propalestiniens ayant occupé la rue Saint-Guillaume, le locataire de l'hôtel Matignon déplorait « un spectacle navrant et choquant ». « Il n'y aura jamais de droit au blocage, jamais de tolérance avec l'action d'une minorité agissante et dangereuse qui cherche à imposer ses règles à nos étudiants et nos enseignants », a-t-il martelé. Un langage qui veut jouer de la fermeté ? Sans doute, analyse Sophie Coignard dans sa chronique. Demeure qu'on ne peut que s'interroger sur la teneur des échanges prévus jeudi 2 mai dans le cadre d'un town hall – une sorte d'agora publique sur le modèle des campus américains – entre la direction et ceux qui réclament, entre autres, « la fin des partenariats avec toutes les entités (universités, entreprises) jugées complices de l'oppression systémique du peuple palestinien »… « Une demande de mise à l'index évidemment inacceptable. Alors, de quoi va-t-on réellement parler ? » conclut notre éditorialiste.

Plongée à Columbia. C'est peut-être bien en regardant et en écoutant ce qui se passe de l'autre-côté de l'Atlantique, à l'université de Columbia, que l'on peut en avoir une idée. Notre correspondante aux États-Unis, Claire Meynial, est allée sur le campus new-yorkais, où l'on est accueilli par des bandero [...] Lire la suite