“Terrorisme méprisable”, “horrible violence” : la communauté internationale condamne le Hamas

Au moins 250 personnes tuées, 1 500 blessées et des dizaines d’autres kidnappées. Israël a connu “un jour noir” après l’attaque surprise du Hamas sur son territoire, a reconnu le premier ministre Benyamin Nétanyahou à la télévision. “Israël contre-attaque”, prévient toutefois le New York Post. Samedi matin, le nombre de morts dans les territoires palestiniens s’élevait à 232. L’électricité a été coupée à Gaza et M. Nétanyahou a conseillé aux habitants de quitter l’enclave parce que l’armée israélienne “allait réduire en ruines tous les endroits où se cache le Hamas” tout en annonçant à son peuple que la guerre prendrait du temps.

À l’étranger, dans le Times par exemple, la presse se demande comment le Hamas a pu mener une opération d’une telle ampleur. “Jamais auparavant les miliciens palestiniens n’avaient réussi à s’infiltrer aussi profondément”, signale La Repubblica. “Il s’agit d’un terrible échec du renseignement israélien”, commente The Australian. D’où un “réveil traumatisant”, titre la Frankfurter Allgemeine Zeitung. “Gaza semblait oubliée et abandonnée. Benyamin Nétanyahou, qui aime apparaître comme “Monsieur Sécurité”, et son gouvernement religieux de droite sont confrontés à des questions désagréables sur la façon dont ils ont pu sous-estimer à ce point les dangers venant du sud”.

Al Jazeera revient sur le discours prononcé il y a quelques jours à l’ONU par M. Nétanyahou, dans lequel il proclamait “l’établissement d’un nouveau Moyen-Orient centré sur Israël et ses nouveaux partenaires arabes” mais “les Palestiniens, qu’il a totalement omis de sa carte régionale fantasmée, lui ont porté un coup fatal, politiquement et stratégiquement”. L’attaque a été largement condamnée à travers le monde mais aussi célébrée en Iran, rapporte Times of Israel.

Haizam Amirah Fernández, chercheuse sur le monde arabe à l’Institut Royal Elcano de Madrid, va jusqu’à dire que Nétanyahou et son gouvernement ont été totalement humiliés” dans une tribune publiée par El Mundo. L’attaque de samedi, lancée “par surprise, massivement, en totale coordination et en plein jour”, a été “un échec total et absolu des services de renseignement et de l’armée israélienne. Ils n’ont pas vu venir une opération massive qui a dû demander des mois de préparation et un très grand nombre de personnes impliquées”. Résultat, dit la professeure, “l’image de puissance militaire et de renseignement d’Israël est ternie”.

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