L’astuce de Colmar face aux restrictions d’eau pour ses massifs floraux

Colmar fait partie des communes concernées par l’arrêté pris par la préfecture du Haut-Rhin afin de limiter la consommation de l’eau dans le département.

SÉCHERESSE - Colmar, en Alsace, ce n’est pas seulement son marché de Noël emblématique en hiver, c’est aussi ses massifs floraux flamboyants pendant les beaux jours. Et la ville tient à son patrimoine floral et son label « Fleur d’Or », une distinction récompensant moins d’une dizaine de communes en France, pour la grande qualité de leur fleurissement.

À tel point que la mairie a demandé, le 5 août, une dérogation à la préfecture du Haut-Rhin pour pouvoir continuer à arroser ses quelque 300 jardinières. En effet, la ville fait partie des communes concernées par l’arrêté pris par le préfet du Haut-Rhin, Louis Laugier, le 3 août pour limiter la consommation de l’eau dans le département, auquel la ville a dû se plier.

Une requête qui a été rejetée, a annoncé le maire LR Éric Straumann dans un communiqué ce jeudi 11 août, cité par Francebleu. « Cette décision suscite l’incompréhension des acteurs locaux, y compris des associations de protection de l’environnement », assure la municipalité, qui cite l’exemple de la commune d’Horbourg-Wihr, limitrophe à Colmar, et qui n’est pas concernée par ces restrictions.

Appel au système D

Mais qu’à cela ne tienne, loin de vouloir en rester là, Éric Straumann appelle aujourd’hui, par « solidarité », les habitants et surtout les restaurateurs, à se mobiliser pour le patrimoine floral de la ville en versant « toutes les eaux de récupération non polluées dans les jardinières et les massifs floraux les plus proches ». Cela concerne les eaux des seaux à glace, les fonds de carafe ou encore les eaux de lavage des légumes. « Ces actions de solidarité permettront de maintenir le patrimoine floral de la ville sans enfreindre les mesures prises par la préfecture », assure la municipalité.

Colmar a « fortement investi pour assurer sa réputation de’Ville 4 Fleurs’ et ’Fleur d’Or’ et ainsi conserver son attractivité touristique », a fait valoir la ville dans un communiqué diffusé sur son site.

Lors de sa requête au Haut-Rhin, Éric Straumann expliquait « souscrire à la volonté de préserver les ressources en eau, mais aimerait que certaines particularités de la Ville de Colmar soient prises en compte et des compromis trouvés ».

« Je rappelle que les fleurs contribuent aussi à un écosystème et à la présence des abeilles », fait-il d’ailleurs valoir auprès de l’AFP, évoquant les progrès effectués ces dernières années en matière d’arrosage économe en eau.

« Il nous faut 15 mètres cubes d’eau par jour, c’est rien du tout pour une ville de 70.000 habitants », a-t-il encore affirmé. Contactée par l’AFP, la préfecture de Haut-Rhin a indiqué ne pas être en mesure de confirmer ces informations dans l’immédiat.

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