L’Algérie aimerait rejoindre les Brics

“L’Algérie s’intéresse aux Brics, en ce qu’ils constituent une puissance économique et politique”, a déclaré le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, le 31 juillet, lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale, rapportée par le site d’information à vocation économique Algérie Éco. Au sujet des Brics – l’alliance de puissances émergentes rassemblant Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud –, il a estimé que “l’adhésion à ce groupe mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l’abri des tiraillements entre les deux pôles”, c’est-à-dire l’Occident et à la Russie.

Pour le site Tunisie Numérique, l’Algérie vient ainsi “de poser un autre jalon dans sa politique de non-alignement, ou plutôt de non-alignement aux diktats de l’Occident”.

Nouveau souffle

L’Algérie, un des rares pays africains à faire des affaires avec les Russes et le camp occidental, veut profiter des possibilités de financement de l’économie, notamment à travers la Nouvelle banque de développement, créée par les pays des Brics comme alternative au Fond monétaire international (FMI).

Eco Times fait l’éloge de cette probable adhésion et rappelle que le poids des Brics est colossal. D’après le site algérien, ils représentent 40 % de la population mondiale, 25 % du PIB mondial, 18 % du commerce international et 50 % de la croissance économique au niveau mondial, autant de chiffres qui séduisent une économie algérienne en quête d’un nouveau souffle. L’Algérie mise déjà sur 7 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures d’ici la fin de l’année en cours.

Un gros potentiel économique

L’intégration d’Alger ne sera cependant pas pour tout de suite, note de son côté Observ’Algérie. En effet, cette option, qualifiée d’“envisageable” par le chef de l’État, ne devrait être réalisée que de manière progressive.

Les pays des Brics considèrent de leur côté que cette adhésion est une nouvelle opportunité pour élargir leur influence politique et économique. Ils “voient en l’Algérie un pays à gros potentiel économique, jouissant d’un emplacement stratégique, mais qui manque d’expertise et de compétence pour gérer des projets”, a déclaré Foued Alouane, expert économique algérien, au site de la chaîne émiratie Sky News Arabia.

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