L’Afrique du Sud défend ses exercices militaires conjoints avec la Russie

La frégate russe
La frégate russe

« Il y a une différence entre le militaire et le politique », a tenté d'expliquer le général Siphiwe Sangweni, responsable des opérations conjointes au sein des forces armées sud-africaines, lors d'une conférence de presse au port de Richards Bay (est), alors qu'ont débutés, le 17 février dernier, des exercices navals controversés entre l'Afrique du Sud, la Russie et la Chine.

Ces manœuvres navales – appelées Mosi, qui signifie « fumée » en langue tswana et qui se déroulent dans l'océan Indien, au large des côtes sud-africaines – étaient prévues de longue date, mais elles interviennent à l'issue d'une tournée en Afrique du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui visait à asseoir la stratégie d'influence russe sur le continent, de Bamako à Khartoum en passant par Nouakchott, après avoir visité fin janvier l'Angola et l'Afrique du Sud.

Surtout, ces exercices se tiennent alors que le monde entier commémore le premier anniversaire de l'invasion russe de l'Ukraine. Comme plusieurs nations africaines, l'Afrique du Sud, principale puissance industrielle du continent, a refusé de condamner l'invasion russe de l'Ukraine lors des votes de l'Assemblée générale de l'ONU. Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a proposé (en vain) de servir de médiateur dans des pourparlers entre la Russie et l'Ukraine sous l'autorité des Nations unies.

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