De l'ADN humain retrouvé dans l'environnement : quels risques pour nos informations génétiques personnelles ?

L’être humain laisse son ADN un peu partout. C’est ce qu’ont découvert des scientifiques américains qui ont analysé des échantillons prélevés dans l’environnement aux États-Unis et en Irlande, révèle l'Agence Française de Presse (AFP). Ils ont en effet retrouvé de l’ADN humain dans les océans, sur des plages de sable isolées jusque dans l’air des chambres d’hôpital. Leurs résultats ont été publiés il y a plusieurs mois dans la revue scientifique Nature Ecology & Evolution.

“Nous avons été constamment surpris tout au long de ce projet par la quantité d'ADN humain que nous trouvons et la qualité de cet ADN”, a partagé David Duffy, auteur et professeur adjoint de génomique des maladies de la faune à l'Université de Floride aux États-Unis, cité par le journal anglais Evening Standard.

Ces traces d’ADN étaient suffisantes pour déterminer l’ascendance génétique des personnes ou de savoir si elles étaient affectées par une maladie liée à une mutation génétique. Des informations très personnelles en accès libre, de part et d'autre du globe !

Les auteurs rappellent que, certes, la technologie de l’ADN environnementale (eDNA) comporte des avantages, utiles à la science, la médecine et même la justice, mais elle peut être utilisée à des fins malveillantes. Leurs résultats soulèvent des préoccupations éthiques et de confidentialité, écrivent-ils.

“Il est utile que, à mesure que nous faisons progresser les applications de l'ADN humain, cela nous aide également à mieux étudier la faune et ses (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite