L’accusation de génocide portée contre Israël devant la CIJ marquera l’histoire

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Pourquoi cet article

Le 26 janvier, dans une décision inédite depuis son instauration, la Cour internationale de justice (CIJ) a ordonné à Israël de “prévenir et punir” l’incitation au “génocide”. Une décision consécutive à la saisine de l’instance, le 29 décembre dernier, par l’Afrique du Sud, qui exige l’arrêt immédiat de l’offensive israélienne à Gaza, où plus de 26 000 personnes ont été tuées jusqu’ici.

Israël doit prendre “toutes les mesures en son pouvoir pour prévenir et punir l’incitation directe et publique à commettre le génocide”, a donc déclaré la CIJ, qui siège à La Haye. Mais la plus haute juridiction des Nations unies n’a pas encore statué sur le bien-fondé des allégations de génocide ni appelé à une fin de l’offensive israélienne. C’est l’essence de la requête déposée par l’Afrique du Sud à l’encontre d’Israël, que Pretoria accuse de génocide contre la population de Gaza. L’une des avocats représentant l’Afrique du Sud lors de l’audience qui s’est tenue les 11 et 12 janvier dernier a même qualifié la campagne militaire menée par l’armée israélienne dans l’enclave palestinienne depuis les attentats du Hamas, le 7 octobre, de “premier génocide diffusé en direct”.

L’article que nous vous proposons cette semaine, paru dans The New York Times, interroge cette accusation de génocide qui a choqué une partie de l’opinion publique mondiale, mais qui pour d’autres, au contraire, permet de demander à Israël des comptes sur son action depuis trois mois.

S’il s’agit d’une question délicate, elle résonne parfaitement avec le thème 3 du programme de terminale : “Histoire et mémoire”, et en particulier avec l’axe concernant la justice internationale.

S’il ne fallait retenir qu’une citation

“Israël est accusé de mener un génocide contre le peuple palestinien dans le cadre de sa campagne militaire, où environ un habitant de Gaza sur cent a été tué et près de deux millions ont été déplacés.”

Lors des plaidoiries des représentants de l’Afrique du Sud, le 11 janvier, et de ceux d’Israël, le lendemain, on a pu voir s’affronter deux visions du conflit en cours. Pour l’Afrique du Sud, plusieurs déclarations de hauts responsables israéliens ne laissent aucun doute sur leur volonté d’exterminer la population civile de l’un des territoires les plus densément occupés du monde (environ 6 000 habitants par kilomètre carré). Le bilan humain, même s’il est sujet à débat, est déjà considérable. Patrick Kingsley, l’auteur de l’article, parle de 23 000 Gazaouis tués, en citant les autorités de l’enclave, et reprend un chiffre fourni par l’ONU selon lequel 80 % des habitants de la bande de Gaza ont été déplacés.

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