L’accord entre Moscou et Pyongyang, un signe “terrifiant” du réalignement contre l’Occident

“Pendant des années, le Kremlin a considéré Pyongyang avec un mépris hautain”, rappelle The Times. “Pour beaucoup de gens à Moscou, le régime de Kim semblait aussi étrange, anachronique et repoussant qu’il ne l’était pour les Occidentaux”. Et leur rencontre l’an dernier en Sibérie semblait juste confirmer à quel point Vladimir Poutine manquait cruellement d’amis “après avoir lancé sa guerre désastreuse” contre l’Ukraine.

“Aujourd’hui, plus personne ne se moque de l’amitié entre la Russie et la Corée du Nord”, écrit le titre britannique. “La perspective d’une alliance stratégique globale entre deux des autocraties les plus agressives et anti-occidentales du monde est alarmante à plusieurs niveaux”. C’est “un signe terrifiant” de la “façon dont le monde se réaligne, sans en avoir conscience, en blocs nucléaires mutuellement hostiles”, juge le quotidien.

“Si on ne connaît évidemment pas les détails de l’accord qui a été signé mercredi par les deux présidents, on sait qu’il prévoit, entre autres, une assistance mutuelle en cas d’‘agression’”, relève Le Soir.

Vladimir Poutine a qualifié ce “partenariat stratégique global” de “document véritablement révolutionnaire”, ajoutant que la Russie “n’excluait pas pour elle-même une coopération militaro-technique” avec Pyongyang. “Ce qui signifie qu’il n’y a pas d’accord militaire pour l’heure entre les deux pays”, décrypte le quotidien belge.

“Deux pays isolés”

The Korea Herald précise que “traditionnellement, la Russie classe ses relations extérieures selon plusieurs niveaux de proximité : relations de bon voisinage, partenariat de coopération stratégique, partenariat stratégique global et alliance stratégique”. Le nouveau “a donc élevé leurs relations juste en dessous du niveau d’une alliance stratégique”.

Pour le New York Times, cet “engagement d’assistance mutuelle” sera suffisant pour “alarmer davantage Washington et ses alliés”.

Car il “pourrait présager non seulement un soutien plus important de la Corée du Nord à la guerre russe en Ukraine, mais également un plus grand soutien de Moscou” à Pyongyang “dans sa quête d’armes nucléaires, de missiles, de sous-marins et de satellites plus performants”, explique le quotidien américain.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :