L’équipe de Navalny accuse la Russie de “cacher” le corps, la cause de sa mort “peut-être jamais connue”

Samedi 17 février, les soutiens d’Alexeï Navalny ont qualifié sa mort de meurtre commandité par l’État, et accusé les autorités russes de cacher son corps pour “couvrir” les “tueurs”, tandis qu’en Russie la police a arrêté des personnes qui participaient à des rassemblements spontanés en sa mémoire, résume le Financial Times.

La mère d’Alexeï Navalny n’a pas pu récupérer sa dépouille après sa mort dans une prison de l’Arctique, a fait savoir la porte-parole du défunt leader de l’opposition russe, Kira Iarmych.

Cette dernière, proche collaboratrice de l’opposant, a déclaré que les autorités avaient donné à Lioudmila Navalnaïa des informations contradictoires sur la cause du décès de son fils et sur l’endroit où se trouvait son corps, ce que la porte-parole a qualifié de tactique dilatoire.

Lioudmila Navalnaïa, 69 ans, “a été confrontée à une épreuve épuisante et absurde” samedi 17 février, dénonce le Washington Post. Elle a, selon Kira Iarmych, pris l’avion pour la ville de Salekhard puis s’est rendue à la prison de Kharp, où elle a dû attendre deux heures avant que les responsables de la prison ne lui annoncent qu’Alexeï Navalny était mort la veille à 14 h 17 du “syndrome de mort subite”.

“La prison et la morgue de Salekhard, une ville située à une heure de route au sud, ont toutes deux affirmé ne pas avoir le corps, tandis que les enquêteurs locaux ont déclaré à l’avocat d’Alexeï Navalny qu’ils procédaient encore à des examens pour établir la cause du décès et qu’ils ne remettraient pas le corps à sa mère avant d’avoir terminé”, détaille le Financial Times.

“Les résultats devraient être disponibles la semaine prochaine. Il est évident qu’ils mentent et qu’ils font tout ce qu’ils peuvent pour éviter de remettre le corps”, a déclaré Kira Iarmych.

“Cruauté”

“Le fait que le corps de M. Navalny ait été retiré de la prison en vue d’une éventuelle autopsie par les autorités russes indique que la véritable cause de sa mort ne sera peut-être jamais connue”, prévient le Washington Post. Après son empoisonnement par un agent neurotoxique interdit en août 2020, lui et ses partisans “s’étaient battus en vain” pour obtenir la restitution des vêtements qu’il portait à ce moment-là dans l’espoir d’y découvrir des preuves, retrace le journal américain.

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