L'éruption du volcan Sundhnúksgígar en Islande semble se calmer, mais n'est pas officiellement terminée

L'éruption du volcan Sundhnúksgígar en Islande semble se calmer, mais n'est pas officiellement terminée

En Islande, l'activité volcanique liée à l'éruption de Sundhnúksgígar, qui s'est déclarée lundi 18 décembre au sud-ouest de Reykjavik, semble s'être arrêtée. Il est toutefois impossible de dire si cette éruption est finie, a écrit ce vendredi 22 décembre l'institut météorologique islandais (IMO).

"L'activité volcanique semble s'être arrêtée tard dans la nuit d'hier ou tôt dans la matinée", a déclaré l'agence publique dans un communiqué. "Malgré cela, il est possible que de la lave s'écoule en-dessous, dans des canaux fermés et il n'est donc pas possible d'affirmer que l'éruption est terminée", a-t-elle précisé.

Les images des caméras de surveillance ne montrent plus d'impressionnantes coulées de lave comme aux deux premiers jours de l'éruption. Les autorités ont abaissé leur niveau d'alerte: l'état d'urgence, déclenché lundi soir après le début de l'éruption, a été levé pour laisser place à la "phase d'alerte", un niveau en dessous.

Quatrième éruption en deux ans

L'éruption, la quatrième en deux ans, a commencé lundi à 23h17, heure de Paris, à la suite d'une série de tremblements de terre vers 22 heures à trois kilomètres d'une petite ville de 4.000 habitants, Grindavik, évacuée depuis le 11 novembre à l'issue d'une importante accumulation de magma.

Jeudi, les habitants de la bourgade avaient été autorisés à se rendre chez eux pendant la journée mais il n'est pas question qu'ils se réinstallent à leur domicile dans l'immédiat.

La centrale géothermique de Svartsengi, qui fournit électricité et eau à environ 30.000 habitants de la région, se trouve à deux kilomètres à l'ouest de l'éruption. Certains experts ont relevé des signes d'un possible nouveau gonflement du sol sous le site, symptôme d'une nouvelle accumulation de magma qui pourrait déboucher sur une nouvelle éruption volcanique.

Les autorités avaient construit un mur de protection autour de l'installation à partir de novembre. Des discussions sont en cours quant à la possible construction d'une barrière similaire pour protéger Grindavik.

33 systèmes volcaniques actifs dans le pays

Jusqu'en mars 2021, la péninsule de Reykjanes, au sud de la capitale Reykjavik, avait été épargnée par les éruptions pendant huit siècles. Depuis, il y en a eu trois autres, en mars 2021, en août 2022 et juillet 2023, signe, pour les volcanologues, d'une reprise de l'activité volcanique dans la région.

Trente-trois systèmes volcaniques sont considérés comme actifs dans ce pays de feu et de glace, la région la plus volcanique d'Europe.

Article original publié sur BFMTV.com