Volcan en Islande: des zones peuplées menacées par une pollution aux gaz après l'éruption

Volcan en Islande: des zones peuplées menacées par une pollution aux gaz après l'éruption

L'éruption volcanique en Islande a diminué d'intensité, ce mardi 19 décembre dans la soirée, le long de la faille de quatre kilomètres qui s'est ouverte lundi au sud-ouest de Reykjavik après des semaines d'activité sismique.

Une pollution gazeuse causée par le volcan en éruption pourrait cependant toucher la capitale islandaise Reykjavik d'ici mardi soir ou mercredi matin, a annoncé le bureau météorologique national, dans son bilan actualisé de mardi relayé par la BBC. La veille, la pollution avait pu "être perceptible" du côté de l'archipel de Vestmannaeyjar, mais "pas dans les zones peuplées".

"Une partie du ciel éclairée en rouge"

Mardi, les images de l'éruption diffusées en direct montraient des jets de lave orange vif s'échappant d'une faille, entourés de nuages de fumée rouge se détachant sur le ciel. Un témoin a déclaré à la radio britannique qu'une partie du ciel en direction de la capitale était "éclairée en rouge" par l'éruption dans la nuit de mardi à mercredi. De la fumée était également observée s'élevant dans les airs.

De nouvelles sorties de lave attendues

"L'éruption continue de s'affaiblir", rapporte l'IMO dans son dernier bulletin actualisé à 18H30 GMT.

"De nouvelles images aériennes de la zone montrent qu'il y a maintenant trois évents [sorties de lave] en éruption au sud-est de Stóra-Skógfell, contre cinq auparavant", indique l'IMO, qui anticipe cependant de nouvelles sorties de lave le long de la fissure.

Suite à l'éruption de Sundhnúksgíga, "la terre à Svartsengi s'est affaissée de plus de 5 cm. Auparavant, le terrain s'était élevé d'environ 35 cm depuis la formation du canal magmatique le 10 novembre", ajoute l'institut.

La centrale géothermique de Svarstengi, qui fournit électricité et eau à environ 30.000 habitants de la région, se trouve à deux kilomètres à l'ouest de l'éruption. Les autorités ont construit un mur de protection autour de l'installation depuis novembre.

"Nos pensées vont (...) à la population locale (de Grindavík, NDLR), nous espérons le meilleur, mais il est clair qu'il s'agit d'une éruption considérable", a écrit la cheffe du gouvernement islandais, Katrín Jakobsdóttir, sur Facebook. La fissure mesure environ quatre kilomètres de long, bien plus longue que lors de la dernière éruption de l'été.

Article original publié sur BFMTV.com