Léon Blum "pas au niveau" des figures de La France insoumise: le cafouillage de Mathilde Panot

La patronne des députés LFI sortante Mathilde Panot a tenté ce vendredi 21 juin sur BFMTV de justifier les propos de Jean-Luc Mélenchon sur le supposé manque d'expérience de Léon Blum en 1936 comparé à plusieurs élus insoumis aujourd'hui.

Une séquence déconcertante. La patronne des députés LFI sortante Mathilde Panot a vécu un moment de confusion ce vendredi 21 juin sur BFMTV, alors qu'elle était interrogée sur les propos de Jean-Luc Mélenchon, qui a affirmé que divers élus LFI ont plus d'expérience parlementaire actuellement que Léon Blum, figure du Front populaire, en 1936.

"Il parlait de l'expérience parlementaire que, nous, nous avons et que Blum n'avait pas à l'époque", explique-t-elle d'abord d'un ton assuré.

La députée sortante est ensuite mise au fait de la longue carrière politique qu'avait déjà menée Léon Blum à l'époque, puisqu'il a été député entre 1919 et 1928, puis entre 1929 et 1941, et a fait partie des dirigeants de la Section française de l'internationale ouvrière (SFIO) dès 1919.

Réinterrogée sur le sujet, Mathilde Panot botte cette fois en touche et laisse passer un silence, visiblement prise de cours. "Contrairement au Front populaire de 1936, nous avons réussi à faire un accord dès le premier tour, ce qui est historique", enchaîne-t-elle ensuite, sans répondre directement.

Questionnée encore une fois sur les propos de Jean-Luc Mélenchon, la patronne sortante des députés insoumis concède finalement une erreur. "Je ne sais pas pourquoi j'ai chopé cette info", lâche-t-elle.

La patronne des députés LFI sortante assure cependant bien connaître l'histoire de cette figure de l'histoire de la gauche. "Je l'ai même écoutée à vélo quand je faisais 1.000 kilomètres tout cet été, donc je vous assure que je la connais bien", sourit-elle.

Dans une interview à 20 Minutes le 15 juin dernier, Jean-Luc Mélenchon avait assuré ne pas faire de son ambition politique une priorité, en pleine campagne des élections législatives.

"Matignon n’est pas un sujet existentiel. Je ne suis pas en train de construire une carrière, les insoumis ont produit des dirigeants capables", a assuré l'ancien député des Bouches-du-Rhône.

"Quand Léon Blum devient chef du gouvernement en 1936, il n’est pas au niveau de Manuel Bompard, ni de Mathilde Panot ou de Clémence Guetté, il était critique d’art et dirigeant marxiste du Parti socialiste", a-t-il ensuite affirmé.

Article original publié sur BFMTV.com