Législatives: Yaël Braun-Pivet appelle à faire du "cas par cas" pour les candidats LFI au second tour

"Excusez-moi de faire du cas par cas". La présidente sortante de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, appelle ce lundi 1er juillet à ne donner "aucune voix" au RN au second tour des élections législatives, en votant pour le bloc de gauche dans "l'immense majorité" des cas, à l'exception de certains candidats LFI, au lendemain d'un premier tour remporté par le RN.

La députée Renaissance, candidate à sa réélection, considère ainsi sur RMC-BFMTV "que l'immense majorité du bloc de gauche est républicain et donc on peut, sans difficulté, appeler à voter pour eux et c'est ce que je fais pour les écologistes, les socialistes et les communistes".

"Au sein de La France insoumise, je fais le distinguo, excusez moi de faire du cas par cas, d'être nuancée", poursuit-elle.

Un distinguo entre Caroline Fiat et David Guiraud

Illustrant son propos, Yaël Braun-Pivet dit qu'elle "ne traite pas de la même façon Caroline Fiat et monsieur Guiraud", deux députés sortants de La France insoumise qualifiés au second tour.

Caroline Fiat est "une grande républicaine" et David Guiraud "n'adhère pas aux valeurs de la République et exprime des idées antisémites", juge Yaël Braun-Pivet. Aussi, "Caroline Fiat mérite d'être soutenue quand l'autre mérite d'être combattu nuit et jour", selon la candidate Renaissance.

"Regardez qui est dans votre circonscription candidat et est-ce que cette personne est dans l'arc républicain ou est-ce qu'elle ne l'est pas", dit-elle aux Français.

Yaël Braun-Pivet est qualifiée au second tour dans la 5e circonscription des Yvelines avec 42,80% des voix, devant Yassine Benyettou (Nouveau Front populaire) arrivé deuxième avec 27,32% des voix et Jacques Myard (RN) qui a obtenu 22,9% des voix.

Quel consigne pour le camp présidentiel?

Au niveau national, ce premier tour a été remporté par le RN avec 33,14% des suffrages. En deuxième position, la gauche, sous la bannière du Nouveau Front populaire, atteint les 27,99% au premier tour, devant le camp présidentiel, Ensemble, qui obtient 20,04% des voix.

Face à cette progression de l'extrême droite, le camp présidentiel n'a pas donné de consigne claire pour le second tour. Dans une déclaration écrite, Emmanuel Macron a souhaité "un large rassemblement clairement démocrate et républicain pour le second tour" face au Rassemblement national. Plusieurs membres de son mouvement, comme Édouard Philippe ou Bruno Le Maire, ont précisé que ce rassemblement n'incluait pas les candidats de La France insoumise ou certains d'entre eux.

L'ex-Premier ministre Édouard Philippe a même estimé qu'"aucune voix" ne devait "se porter sur les candidats du Rassemblement national, ni sur ceux de la France insoumise". Quelques voix macronistes, dont celles du ministre Roland Lescure, se sont toutefois élevées pour faire "barrage à l'extrême droite" y compris, si nécessaire, en votant pour un candidat LFI.

Article original publié sur BFMTV.com