Législatives : Raphaël Arnault, candidat fiché S, ne va "certainement pas" retirer sa candidature

Candidat pour l'alliance de gauche aux législatives dans le Vaucluse, le porte-parole et membre éminent du mouvement antifasciste La Jeune Garde, Raphaël Arnault a souhaité désamorcer les attaques liés au fait qu'il soit fiché S, évoquant des actions "transparente". Il dénonce en parallèle un "déversement de haine" contre lui.

"Je ne m'attendais pas du tout à ce niveau de déversement de haine à mon encontre". Candidat aux législatives dans le Vaucluse, le porte-parole et militant du mouvement antifasciste La Jeune Garde Raphaël Arnault a réagi ce mercredi 19 juin sur BFMTV aux attaques et accusations liées à la révélation du fait qu'il soit fiché S.

"Nos activités sont transparentes", a-t-il revendiqué, rejetant toute accusation de violence et rappelant qu'il n'avait "jamais été condamné".

"Ces fiches n'ont aucune valeur juridique, ce ne sont pas des condamnations, c'est simplement l'État qui décide à un moment, ou non, de mettre une fiche S", a-t-il rappelé, dénonçant des "dérives" de ces procédés avec des fiches qui concernent aujourd'hui "des syndicalistes, des écologistes ou des acteurs du mouvement social".

Après la révélation de l'existence cette fiche S, le secrétaire général du Parti communiste français Fabien Roussel a assuré mardi sur BFMTV qu'il avait demandé à La France insoumise, qui a investi le candidat localement, de faire marche arrière.

Sur notre antenne, le candidat a assuré qu'il ne comptait "certainement pas" retirer sa candidature, dénonçant par ailleurs les "quelques élus PS" qui soutiennent une candidature dissidente dans la même circonscription.

La Jeune Garde revendique un combat orienté exclusivement contre l'extrême droite, notamment ses militants les plus violents et revendique un mode d'action basé sur "l'autodéfense populaire", qui comprend la possibilité d'affrontements physiques, en parallèle d'actions de documentation des groupuscules d'extrême droite.

D'abord structurée autour de militants dans les villes de Lyon, Paris et Strasbourg, le mouvement aujourd'hui des déclinaisons dans plusieurs autres grandes villes France.

Sur notre antenne, Raphaël Arnault a dénoncé "une confusion généralisée dans notre pays: (...) on essaie de faire passer les antiracistes, les gens qui soutiennent la Palestine, pour des antisémites, on essaie de faire passer des écologistes pour des terroristes".

"On essaie de faire passer des antifascistes pour des fascistes, des antifascistes qui luttent depuis des années contre les violences d'extrême droite, pour eux-mêmes des violents", a-t-il encore développé.

Le candidat a par ailleurs fait part des nombreuses menaces, dont des menaces de mort, dont il fait l'objet depuis six ans qu'il est engagé dans la lutte antifasciste, et dont certains de ses proches, notamment au sein de sa famille, ont également fait l'objet.

Article original publié sur BFMTV.com