Législatives : la parité entre les femmes et les hommes en baisse dans les investitures

Photo d'illustration de panneaux électoraux.  - Credit:Mourad ALLILI/SIPA
Photo d'illustration de panneaux électoraux. - Credit:Mourad ALLILI/SIPA

Obligatoire sous peine de pénalités financières, la parité entre les femmes et les hommes dans les candidatures aux élections législatives accuse, pour le scrutin anticipé de dimanche, un recul de trois points, imputé à la précipitation liée à la dissolution surprise.

Sur les 4 009 candidats, 41 % sont des femmes, contre 44 % lors des dernières élections législatives de 2022, selon le décompte fait par l'Agence France-Presse (AFP) à partir des données du ministère de l'Intérieur.

« Nous sommes actuellement face à ce qu'on appelle en sociologie une forme de régression sur les habitus : en situation de crise, on va revenir à des logiques de recrutement politique anciennes, extrêmement genrées », analyse auprès de l'AFP Sandrine Lévêque, professeure en science politique à Lille et coautrice de Femmes en politique (La Découverte, 2006).

Un nombre équivalent de candidats et de candidates

Depuis 2000, les partis politiques sont tenus d'investir un nombre équivalent de candidats et de candidates aux législatives. Si l'écart entre le nombre de candidats de chaque sexe dépasse 2 % du nombre total de ces candidats, les partis se voient infliger des pénalités financières.

Ces sanctions, qui prennent la forme d'une retenue sur la dotation financière des partis politiques, ont été doublées en 2014. Leur montant a ainsi été porté à 150 % de l'écart rapporté au nombre de candidats, contre 75 % précédemment.

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