Législatives: Emmanuel Macron exclut de démissionner, "quel que soit le résultat"

Dans un entretien au Figaro Magazine, le chef de l'État a répondu à une question sur sa possible démission en cas de victoire du Rassemblement national aux législatives qui se tiendront dans trois semaines après la dissolution de l'Assemblée.

Emmanuel Macron exclut de démissionner de la présidence de la République, "quel que soit le résultat", à l'issue des élections législatives apprend-on dans Le Figaro Magazine ce mardi 11 juin. Le chef de l'État y répond à l'hypothèse selon laquelle le RN demanderait son départ en cas de victoire aux législatives.

"Ce n'est pas le RN qui écrit la Constitution, ni l'esprit de celle-ci. Les institutions sont claires, la place du président, quel que soit le résultat l'est aussi. C'est un intangible pour moi", déclare le président de la République.

Alors qu'il revenait d'Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne), le président a expliqué à nos confrères sa vision du potentiel résultat du scrutin. Il n'anticiperait que deux vainqueurs, la majorité ou le Rassemblement national. Il n'accorde ainsi ni du crédit à l'union de la gauche en cours de consolidation, déclarée lundi dans la soirée, ni au camp Les Républicains.

Au moment de cet entretien, l'alliance entre Les Républicains et le Rassemblement national - appelée de ses voeux par le chef du parti Éric Ciotti - n'était toutefois pas encore sur la table.

Mais pour remporter davantage de sièges, le groupe Ensemble pourrait être modifié, être élargi. Emmanuel Macron compte effectivement "tendre la main à tous ceux qui sont prêts à venir gouverner et à travailler à une synthèse dans le sens d'une radicalité ambitieuse", sans préciser les contours de ces accords.

Dans cette interview, le Rassemblement national reste la première cible des propos du chef de l'État. Il assure que le score obtenu aux européennes ne sera pas réitéré les 30 juin et 7 juillet prochains.

"Ce n'est pas un vote d'adhésion, il n'y avait pas de programme! La seule proposition qui a été retenue c'est celle de la double frontière que son propre promoteur a été incapable d'expliquer!", a appuyé Emmanuel Macron.

Un programme auquel le président compte se confronter. Comme cela avait été envisagé, celui-ci accepte de livrer un débat avec Marine Le Pen en vue du scrutin. "Je suis prêt à porter nos couleurs et défendre notre projet", déclare-t-il.

Article original publié sur BFMTV.com