Législatives: Éric Ciotti souhaite une alliance des Républicains avec le Rassemblement national

Le président des Républicain Éric Ciotti a annoncé ce mardi qu'il "souhaite" un accord de son parti avec le RN pour les législatives, ce à quoi se sont opposés de nombreux ténors de son parti.

Le président des Républicains Éric Ciotti a annoncé ce mardi 11 juin sur TF1 qu'il "souhaite" un accord d'alliance de son parti avec le Rassemblement national pour les élections législatives.

"Nous avons besoin d'une alliance en restant nous même", a dit Éric Ciotti, en l'occurrence avec le parti d'extrême droite. "Je souhaite que ma famille politique aille dans ce sens" et "c'est ce que souhaite la grande majorité de nos électeurs"

Le président de LR a estimé que son parti était "trop faible" dans le contexte actuel et fustigé "le bloc macroniste qui a mené le pays là où il est aujourd'hui avec plus de violence, plus d'insécurité" et le "danger mélenchoniste". Il a ainsi promu un "bloc des droites, un bloc national".

Il a également dressé les traits de ce à quoi pourrait ressembler un accord: le RN ne présenterait pas de candidats en face de candidats étiquetés LR et un groupe LR subisterait à l'Assemblée nationale. La conclusion de cet accord dépendra notamment, selon Éric Ciotti, d'un accord de programme entre les deux partis.

Plusieurs figures des Républicains ont réagi en rejetant en bloc la proposition du préisdent de leur parti, comme Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse ou encore Michel Barnier.

Le président des députés LR à l'Assemblée nationale Olivier Marleix a appelé Éric Ciotti à démissionner. L'intéressé a de son côté affirmé qu'il n'est "absolument pas question" qu'il quitte ses fonctions.

Le président des Jeunes Républicains Guilhem Carayon s'est de son côté dit favorable à cette alliance LR/RN, estimant qu'il s'agissait du "choix du courage et du bon sens", "approuvé par des millions de Français".

Ces réactions suivaient la parution d'un article du Figaro relatant qu'Éric Ciotti envisageait une alliance avec le RN. Un article de Paris Match évoquait quant à lui des négociations en cours.

Ce mardi, Jordan Bardella a indiqué que le RN "va soutenir" des candidats "issus" des Républicains. Marine Le Pen affirmait quant à elle lundi qu'elle était prête à ne pas présenter de candidats face à des candidats des Républicains pour "faire le rassemblement".

Article original publié sur BFMTV.com