Législatives : au Togo, l'opposition peine à se faire entendre

À quelques jours des élections législatives, l'opposition et la société civile togolaises peinent à faire entendre leurs voix. Les manifestations prévues contre la récente réforme constitutionnelle du gouvernement ont été interdites par les autorités. Fatalistes, nombre d'entre eux estiment que le scrutin est joué d'avance.

Depuis l'adoption de la nouvelle constitution qu'elles dénoncent, l'opposition et la société civile togolaises sont déchirées entre désir de mobilisation et crainte de répression, alors que les élections législatives se rapprochent à grands pas.

"Il ne faut pas attendre grand-chose des élections", a déclaré, lundi, sans ambiguïté à l'AFP Jean Yaovi Dégli, avocat et ancien ministre chargé des relations avec le Parlement (1991-1992), ajoutant que "le parti au pouvoir n'a rien à craindre".

Si les partis d'opposition continuent de faire campagne avant le double scrutin législatif et régional du 29 avril, les espoirs d'une transition politique sont minces.

"Une victoire de l'opposition serait très difficile à moins d'une révolution", a confié à l'AFP l'historien proche de l'opposition Michel Goeh-Akue, qui souligne que "le découpage électoral est favorable au régime" et les risques de "bourrage d'urnes" importants.

La Commission électorale togolaise a refusé à la Conférence épiscopale du Togo de déployer des observateurs électoraux à travers le pays, selon un document consulté par l'AFP.

Vendredi dernier, le Parlement a adopté une nouvelle constitution qui a fait basculer le pays d'un régime présidentiel à un régime parlementaire.

Avec AFP


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