Législatives au Royaume-Uni: la gauche travailliste divisée

Les sondeurs prédisent une large victoire au Parti travailliste, dans l’opposition depuis 14 ans, lors des législatives britanniques du 4 juillet. Mais le Labour se décale vers sa droite depuis plusieurs années, depuis que l’ancien chef du parti, le socialiste Jeremy Corbyn, a été exclu – en partie en raison d’accusations d’antisémitisme. Dans sa circonscription londonienne, l’ancien leader de l’opposition doit cependant affronter une candidate travailliste.

Avec notre correspondante à Londres, Emeline Vin

Duel à gauche à Islington : d’un côté, le travailliste Praful Nargund, de l’autre l’indépendant Jeremy Corbyn, ex-chef exclu pour antisémitisme… Le scrutin s’annonce serré. Le 4 juillet, Jo votera utile.

« Il faut du changement, le pays va mal depuis un moment. Voter Corbyn, ce serait affaiblir la majorité travailliste », pense Jo.

Mais Keir Starmer, le nouveau chef, a décalé le Labour vers le centre, et refusé de prendre position sur Gaza par exemple. De la lâcheté, pour Shoaib qui affiche son soutien à Jeremy Corbyn dans la vitrine de son pressing.

« Nous avons toujours soutenu le Parti travailliste. Mon père votait travailliste, j’ai grandi travailliste… », martèle-t-il. « Mais remplacer Jeremy Corbyn par Keir Starmer, ça a été la pire décision du parti. C’est le seul qui soit sincère dans le paysage politique. »

Ailleurs dans le pays, des soutiens de Corbyn se sont vus refuser l’investiture travailliste pour ces législatives… Ben, militant d’Islington, qui fait du porte-à-porte pour le Labour, nie toute purge.

Si Jeremy Corbyn l’emportait, le Labour perdrait Islington-Nord pour la première fois depuis 1937.


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