Législatives 2024 : Une vingtaine de ministres encore en lice, un deuxième tour très incertain pour beaucoup

Aucun ministre n’a été élu au premier tour. Gabriel Attal et Stéphane Séjourné sont les mieux placés pour gagner dimanche 7 juillet.

POLITIQUE - Ils étaient 24 en lice. Pour cinq de ces ministres du gouvernement dirigé par Gabriel Attal, les élections législatives se sont arrêtées au premier tour. Mais aucun parce qu’il a été élu le 30 juin. Arrivées en troisième position, Dominique Faure, Marie Guévenoux, Fadila Khatabbi, Sabrina Agresti-Roubache et Patricia Miralles ont décidé de se désister pour éviter la victoire d’un candidat d’extrême droite au second tour.

La carte des candidats aux législatives pour le second tour, par ville et circonscription

Dimanche 7 juillet, ils ne seront donc que 19 à se présenter devant les électeurs pour tenter de retrouver le Palais Bourbon quelques jours après. Et comme un symbole des difficultés de la Macronie, peu abordent l’échéance en totale confiance. Car certes, 11 ministres sont arrivés en tête au soir du premier tour, mais tous ne sont pas en ballottage favorable.

Parmi les mieux placés, figure Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères et secrétaire général du parti présidentiel. Pour son baptême du feu électoral dans les Hauts-de-Seine, il est arrivé nettement en tête du premier tour et semble assuré de l’emporter dimanche face à Pauline Rapilly-Ferniot, candidate du Nouveau Front populaire.

Dans la circonscription voisine, Gabriel Attal aussi est en position très favorable dans un duel similaire. Même chose, dans le même département, pour la porte-parole Prisca Thévenot ou à Paris pour Olivia Grégoire. D’autres (Marie Lebec, Aurore Bergé, Thomas Cazenave, Jean-Noël Barrot et Hervé Berville) sont en triangulaire avec un candidat RN et un candidat de gauche mais leurs chances de victoires sont réelles.

Pour les deux derniers arrivés en tête, la situation est moins confortable. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a devancé le candidat RN (Bastien Verbrugghe) de moins de deux points au soir du premier tour. Pour l’emporter, il devra compter sur un bon report des électeurs de la candidate de gauche Leslie Mortreux qui s’est désistée en sa faveur. La donne semble encore plus compliquée pour Roland Lescure. Face à l’écologiste Oussama Laraichi, le ministre de l’Industrie a obtenu une très courte avance qui ne lui garantit pas de conserver le siège gagné en 2017.

À l’inverse, il y a des ministres arrivés deuxièmes qui sont en ballottage plus favorable. Grâce au désistement du candidat de gauche arrivé troisième, Marc Fesneau, Frédéric Valletoux, Guillaume Kasbarian, France Riester ou Marina Ferrari peuvent espérer l’emporter.

Dans une triangulaire, le sort de Sarah El Haïry apparaît en revanche plus compliqué. Celui d’Agnès Pannier Runacher qui devra compter sur un front républicain très étanche pour renverser son adversaire RN (Alban Heusèle) est plus sombre encore. La mission semble par ailleurs presque impossible aussi pour Stanislas Guérini opposé, à Paris, à une candidate du Nouveau Front populaire (Léa Balage El Mariky) qui l’a devancé de 12 points au premier tour.

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