Législatives 2024 : Gérard Larcher dément tout accord entre LR et Renaissance

Le JDD affirmait que le président LR du Sénat poussait pour qu’une entente soit conclue avec les Macronistes, pour limiter les duels entre les deux camps. Il dément.

Gérard Larcher , le 28 février 2024 au Sénat.
STEPHANE DE SAKUTIN / AFP Gérard Larcher , le 28 février 2024 au Sénat.

POLITIQUE - Une « rumeur inacceptable ». Le président LR du Sénat Gérard Larcher a fermement démenti ce vendredi 14 juin toutes discussions entre sa famille politique, déjà dans la tourmente après l’exclusion de son ex-président Éric Ciotti, et Renaissance, le mouvement d’Emmanuel Macron, en vue d’un accord pour les élections législatives prochaines.

« Je démens formellement les rumeurs inacceptables et fantasques qui circulent. Il n’y a eu ni rendez-vous secret ni arrangement de sous-main. Je n’ai pas rencontré Emmanuel Macron depuis le 7 mars en dehors des cérémonies officielles », écrit Gérard Larcher sur X :

En cause : un article paru dans Le Journal du Dimanche, selon lequel le président du Sénat soutiendrait une tentative de rapprochement entre les Républicains « Macron compatibles » et les candidats de la majorité. « Le président du Sénat envisage de présenter le moins de candidats LR possible face à Renaissance, qui retirerait aussi des candidats pour laisser la place aux députés LR sortants », écrit le JDD. La stratégie permettrait de limiter les duels entre les deux camps, après la défaite de Renaissance aux européennes et l’alliance entre le Rassemblement national et Éric Ciotti qui a plongé LR dans la tourmente.

Cet article a immédiatement fait bondir Guilhem Carayon, président des Jeunes avec LR, et un des rares soutiens d’Éric Ciotti après l’accord décrié passé avec le Rassemblement national. « J’apprends que Gérard Larcher est en train de négocier en sous-main, sur le dos des militants LR, des accords avec Emmanuel Macron dans de très nombreuses circonscriptions, s’indigne-t-il sur X. Qui lance la procédure d’exclusion ? », a ironisé Carayon, en référence à la sanction - déjà décidée par le bureau politique LR - vis-à-vis d’Éric Ciotti.

Depuis Hénin-Beaumont, Marine Le Pen aussi a dénoncé la prétendue alliance. « Au moins Éric Ciotti fait une alliance avec clarté. Il l’annonce aux électeurs LR. Alors que dans le même temps, les LR qui lui ont tapé dessus sont en train de faire une alliance générale avec les macronistes, de manière cachée et on va découvrir ça dimanche au dépot des listes », a-t-elle appuyé.

Selon Jordan Bardella, 70 candidats ont été investis sous l’étiquette RN-LR, dont la conseillère régionale d’Île-de-France Babette de Rozière, l’ancien magistrat Charles Prats et l’ex-éditorialiste de CNews Guillaume Bigot. La liste définitive, qui sera publiée « dans le week-end », comprendra aussi une « ancienne députée Renaissance en Rhône-Alpes », des « anciens ou actuels élus LR de Paris » et même « des candidats qui viennent de la gauche souverainiste », a assuré le porte-parole du parti d’extrême droite Sébastien Chenu sur France 2.

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