Législatives 2024 : Sandrine Rousseau se défend après avoir été prise à partie sur l’antisémitisme chez LFI

Lors d’un rassemblement de soutien à la victime d’un viol en réunion à caractère antisémite mercredi à Paris, l’écologiste a été prise à partie sur l’alliance de son parti avec LFI.

Sandrine Rousseau sur franceinfo ce jeudi 20 juin 2024.
Sandrine Rousseau sur franceinfo ce jeudi 20 juin 2024.

POLITIQUE - La députée écologiste Sandrine Rousseau a réfuté ce jeudi 20 juin tout « antisémitisme structurel » à LFI et dans le Nouveau Front populaire, alors qu’elle a été critiquée la veille dans la manifestation de soutien à la victime d’un viol en réunion à caractère antisémite à Courbevoie.

Législatives : la France insoumise, parti antisémite ? D’où viennent ces accusations (et sont-elles fondées) ?

« Je suis allée hier au rassemblement en soutien à la famille de cette enfant et on m’a accusé moi d’être responsable de cet acte », a déploré Sandrine Rousseau sur France Info, jeudi 20 juin au matin, comme on peut voir dans l’extrait ci-dessous. « J’ai failli être virée de cette manifestation (à Paris, ndlr). On m’a accusée d’être responsable du viol de cette enfant, vous imaginez, vu mes combats, ce que c’est », s’est exclamée l’élue écologiste, aussi connue pour son engagement pour la cause féministe.

Ces faits interviennent alors que La France insoumise, avec laquelle les Écologistes ont fait alliance pour les législatives, est régulièrement accusée d’entretenir un antisémitisme latent pour gagner le vote musulman. Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon est particulièrement visé après avoir évoqué un antisémitisme « résiduel » en France, dans une phrase publiée sur son blog, le 2 juin dernier (« Contrairement à ce que dit la propagande de l’officialité, l’antisémitisme reste résiduel en France. Il est en tout cas totalement absent des rassemblements populaires. »).

Rousseau « s’oppose en faux » aux accusations visant LFI

Selon des propos rapportés dans le live du Figaro, Sandrine Rousseau aurait été interpellée par une manifestante sur cette alliance avec « des antisémites ». Elle aurait alors déclaré que c’était « très dur ». Sur franceinfo ce jeudi, Sandrine Rousseau n’a pas explicitement mentionné les propos qui lui ont été attribués. Mais la clarification apportée les remet en question.

La députée de Paris, candidate à sa réélection, s’est en effet « opposée en faux » aux reproches faits à La France insoumise. La déclaration de Jean-Luc Mélenchon est « une erreur et je l’ai dit », a-t-elle rappelé, répétant : « il n’y a pas d’antisémitisme structurel dans le nouveau Front populaire ». « Je n’aurais jamais fait alliance avec des personnes dont je soupçonne qu’elles puissent être antisémites de manière structurelle », a-t-elle développé, jugeant cette campagne « dure ».

Elle a regretté qu’« on s’intéresse beaucoup moins à ce que fait le Rassemblement national sur cette question », alors que deux candidats RN ont été désinvestis mercredi pour des propos antisémites.

Un nouveau rassemblement « contre l’antisémitisme et les violences sexistes et sexuelles » est prévu ce jeudi place de la Bastille à Paris, à l’appel de SOS Racisme, la Fondation des Femmes, la Ligue des Droits de l’Homme et plusieurs syndicats étudiants. L’appel a notamment été relayé par le parti écologiste.

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