Kylie Jenner, Drake… Leurs voyages en jet privé ne font plus du tout rêver (et c’est tant mieux)

Kylie Jenner pose devant son jet privé, acheté en 2020 pour 72 millions de dollars.
Instagram Kylie Jenner pose devant son jet privé, acheté en 2020 pour 72 millions de dollars.

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Kylie Jenner pose devant son jet privé, acheté en 2020 pour 72 millions de dollars.

RÉSEAUX SOCIAUX - 14 minutes. C’est le temps de trajet réalisé par le jet privé de Drake le 22 juillet dernier. Un chiffre dévoilé par le compte twitter @CelebrityJets, qui répertorie régulièrement les trajets des célébrités. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le rappeur est montré du doigt, puisqu’il est habitué aux voyages express comme celui-ci.

Pour sa défense, Drake a alors sorti la carte de la logistique. « Ce sont juste les avions qui sont déplacés vers l’aéroport où ils sont stockés. (...) Personne ne prend ce vol », écrit-il sur Instagram. Un argument qui ne fait pas décolérer les internautes, au contraire.

Cet été encore, les exemples ne manquent pas pour pouvoir affirmer que bon nombre de stars d’Instagram sont désintéressées des problématiques environnementales.

Une semaine plut tôt, Kylie Jenner a ainsi été qualifiée de « criminelle du climat » sur les réseaux sociaux, après qu’une photo publiée sur son compte Instagram suivi par 359 millions de personnes a resurgi. « On prend le mien ou le tien ? », a-t-elle écrit, mentionnant son jet et celui de son compagnon Travis Scott, présents sur l’image.

Dans la foulée, le même compte Twitter @CelebrityJets en a remis une couche, démontrant que la sœur de Kim Kardashian a voyagé en jet le 19 juillet, pour 3 minutes seulement en Californie. Un trajet qui lui aurait pris 45 minutes en voiture.

Le compte Instagram Paye ton influence interpelle

Mettre en avant ses vacances aux quatre coins du globe, son jet privé, et proposer des concours pour gagner des voyages à l’autre bout du monde... Toutes ces pratiques passent de moins en moins auprès des utilisateurs d’Instagram. Dans les commentaires, on retrouve de plus en plus de remarques venant d’abonnés révoltés par ce genre contenu.

Parmi eux, le compte français Paye ton influence, créé par deux étudiantes en école de commerce en décembre 2021, appelle à un réveil du secteur sur les questions climatiques.

Amélie Deloche, 27 ans, et Carla Monzali, 24 ans, prennent le temps de signaler les posts problématiques de certains créateurs de contenu. Lorsque par exemple Sylvie Tellier a partagé son aller-retour Paris-New York pour un séjour express de 24 heures, le 4 juillet dernier, elles n’ont pas manqué de lui faire remarquer.

« Normaliser ce genre de comportement ne permet pas de faire comprendre aux personnes qui vous suivent et notamment à la jeunesse qu’il faut vite changer nos habitudes », commentent-elles.

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« On essaie d’interpeller avec bienveillance », explique Carla Monzali au HuffPost. « On a une certaine charte éthique, c’est-à-dire interpeller avec bienveillance, éviter les tons trop moralisateurs, et proposer un contenu sourcé et pédagogique sur notre compte », détaille-t-elle.

Elles citent d’autres exemples, comme le DJ Bob Sinclar, ou bien l’influenceuse Elsa Dasc, qui exhibent leurs trajets en jet privé sur leurs comptes respectifs.

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Ces avions rejettent 10 fois plus de carbone en moyenne qu’un avion classique, et sont 50 fois plus polluants que les trains, comme le rappelle le magazine Géo. À noter également : entre 2005 et 2019, les émissions de CO2 des jets privés en Europe ont augmenté de près d’un tiers (31 %), d’après un rapport de l’ONG Transport & Environment, publié en mai dernier.

Les influenceurs : partie prenante du problème... et de la solution

Pourtant, si les influenceurs font aujourd’hui partie du problème, ils peuvent également faire partie de la solution. « Ils ont un énorme rôle à jouer, parce qu’ils font évoluer les normes sociales et sont à l’initiative de tendance », affirme Carla Monzali.

Bien que le secteur soit aujourd’hui rythmé par l’appel à la surconsommation, l’opulence et le luxe, considérer que l’influence et l’écologie sont incompatibles « reviendrait à condamner un secteur », selon elle.

« Tel qu’il est aujourd’hui, bien sûr, c’est impossible », admet-elle. Mais au lieu de promouvoir un mode de vie ultra-polluant, favoriser la vitesse et la puissance, ils pourraient au contraire être « les acteurs de la transition en mettant en avant des modes de vie bas carbone », continue-t-elle.

Paye ton influence, en plus de signaler les mauvais comportements, tente d’ouvrir le dialogue. Récemment, les deux créatrices ont sorti une tribune adressée aux influenceurs, les encourageant à adopter des comportements écoresponsables.

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Elles placent notamment les noms de Léna Situation et Squeezie en tête du post. « Ce sont des personnes très inspirantes et reconnues dans le milieu, s’ils s’y mettent alors je suis persuadée que d’autres suivront », conclut Carla Monzali.

À voir également sur Le HuffPost : Voici le bilan carbone du jet privé de Bernard Arnault (mais ce n’est pas le pire)

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