Kiev accuse Moscou d’agir comme lors de la famine de 1932

Alors que les Ukrainiens allumaient des bougies et observaient un moment de silence, samedi 26 novembre, pour se souvenir des millions de leurs compatriotes morts dans une famine des années 1930, les dirigeants européens réunis dans la capitale ukrainienne ont accusé Moscou d’utiliser “la faim comme une arme de guerre contre l’Ukraine”, rapporte le Washington Post.

Les Premiers ministres belge, Alexander De Croo, polonais, Mateusz Morawiecki, et la Première ministre lituanienne, Ingrida Simonyte, ainsi que la présidente hongroise, Katalin Novak, se sont entretenus à Kiev avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, lors d’un “sommet international sur la sécurité alimentaire”. “Cette rencontre avait été provoquée par la pression continue exercée par Moscou sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui a entraîné des pénuries alimentaires dans le monde entier”, retrace le journal américain.

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, le président français, Emmanuel Macron, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se sont également exprimés dans des messages vidéo.

“Génocide”

“Samedi était également le jour où les Ukrainiens se sont commémoré l’‘Holodomor’ – ou ‘mort par la faim’ – une famine orchestrée par les Soviétiques en 1932-1933, que les Ukrainiens commémorent chaque année le quatrième samedi de novembre”, relate le Washington Post. À 16 heures, heure locale, “les Ukrainiens ont fait une pause pour se souvenir de ceux qui ont péri dans cette famine de masse, qui s’est étendue à toute l’Union soviétique, mais qui a particulièrement touché la partie ukrainienne de l’URSS”. Jusqu’à “4 millions de personnes” seraient mortes de faim dans la seule Ukraine, souligne le quotidien américain.

“L’Holodomor était une catastrophe d’origine humaine, résultat de la dictature brutale de Joseph Staline et de son gouvernement soviétique “, écrit de son côté le Kyiv Post. […] Cette tragédie […] a laissé une profonde cicatrice dans le pays, et n’est qu’un aspect des relations tumultueuses entre l’Ukraine et la Russie.”

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