Karine Charbonnier. Libérâleuse

Karine Charbonnier, cheffe d'entreprise.

Timide mais virulente face à Hollande sur TF1 en décembre, la chef d’entreprise est désormais chroniqueuse sur RTL.

La nuit tombe sur Armentières, gros bourg de la banlieue lilloise. A quelques rues du beffroi classé au patrimoine mondial, entre de petits immeubles HLM, apparaît l’usine Beck, spécialiste ès boulons depuis plusieurs générations. Déambulant entre les locaux modernes et d’anciens bâtiments textiles reconvertis, les employés commencent à quitter le site. Ce n’est pas Karine Charbonnier, 46 ans, mais son mari, Hugues Charbonnier, 47, qui nous accueille. Nous voilà dans la salle de conférences, murs blancs et table grise. Ce fut compliqué pour qu’elle accepte, ou plutôt qu’ils acceptent, l’entretien. Une semaine à appeler tous les jours, à tomber sur la secrétaire. Mme Charbonnier n’était jamais là, toujours en déplacement. Jusqu’à ce que son mari téléphone, gentil mais méfiant. De quoi voulez-vous parler ? Les portraits de Libération, c’est parfois un peu «caustique», n’est-ce pas ? Est-ce vraiment bien raisonnable ?

Et pourtant… Lors de l’émission de TF1 en décembre, dans laquelle François Hollande s’est confronté à quatre représentants de la société civile, Karine Charbonnier a tenu la dragée haute au président de la République. Défendant une ligne très libérale, elle est apparue très sûre d’elle. A tel point que Marc-Olivier Fogiel lui a proposé de devenir chroniqueuse occasionnelle dans son émission On refait le monde sur RTL. Cette grande et jolie femme, blonde aux yeux bleus, à la voix douce un peu éthérée apparaît toute timide. «TF1, cela ne se refusait pas», explique-t-elle, mais, en réalité, elle «n’aime pas être mise en avant». En robe, elle s’assoit de l’autre côté de la table, les bras repliés, méfiante. Il n’y a qu’un petit mètre de distance, elle voudrait que cela soit beaucoup plus.

Beck industries est une histoire familiale. 1919 : la Grande Guerre a détruit la région et Armentières n’a pas été épargnée. La boulangerie tenue par son (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

La baisse de l’euro, une bonne nouvelle de mauvais augure ?
La phrase
Petite promenade dans la pensée vivifiante de Bernard Maris
Air France dément vouloir supprimer 5 000 postes
A la CGT, la candidature de Philippe Martinez rejetée