Le « Kaiser » Franz Beckenbauer, légende allemande du football, est mort

Le « Kaiser » fut sacré champion du monde face aux Pays-Bas en 1974.  - Credit:DPA / DPA/ABACA
Le « Kaiser » fut sacré champion du monde face aux Pays-Bas en 1974. - Credit:DPA / DPA/ABACA

C'est un morceau du football allemand qui s'en va. Franz Beckenbauer est décédé ce lundi 8 janvier à l'âge de 78 ans, a annoncé la fédération allemande. Champion du monde en tant que joueur puis en tant qu'entraîneur, il est l'un des trois hommes à avoir accompli cet exploit, après Mario Zagallo et avant Didier Deschamps.

Jouait-il au même jeu que les joueurs d'aujourd'hui ? Franz Beckenbauer évoluait à un poste qui n'existe plus, ou presque, ce libero qui surveillait les arrières de la défense, dernier rempart avant le gardien de but, libre (d'où son nom) d'intervenir ou non. Le Kaiser ne courait pas, ou si peu. Il surveillait ses troupes, la tête haute et le buste droit. Il haranguait un défenseur défaillant, replaçait l'un ou l'autre, encourageait un coéquipier usé, motivait le onze du Bayern de Munich, son unique club à part un rapide tour à Hambourg, et, surtout, au Cosmos de New York où il termina sa carrière comme aujourd'hui Cristiano Ronaldo en Arabie saoudite.

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Beckenbauer ne taclait pas, il s'imposait. Sa seule présence impressionnait l'adversaire. Cette économie de moyens, mais aussi son courage, l'autorisa à jouer la fin de la demi-finale de Coupe du monde 1970 entre l'Italie et l'Allemagne, le bras en écharpe, soutenant une clavicule cassée lors du match (il ne voulut pas sortir car il n'y avait plus de remplaçant). Il était libero mais, en Allemagne, on lui donnait du Spie [...] Lire la suite