Julian Assange, Kényans en Haïti, Nouvelle-Calédonie : les informations de la nuit
Julian Assange libéré après un accord avec la justice américaine. Le fondateur de WikiLeaks a plaidé coupable de “complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale”, selon des documents judiciaires rendus publics dans la nuit de lundi 24 à mardi 25 juin. “Cet accord de plaider-coupable met probablement fin à une longue saga judiciaire et à un bras de fer transatlantique qui opposait la sécurité nationale à la liberté de la presse”, résume le Washington Post. Le lanceur d’alerte de 52 ans – qui était accusé d’avoir publié des documents militaires et diplomatiques classifiés de 2009 à 2011 – devrait ainsi comparaître mercredi devant un tribunal fédéral des îles Mariannes, territoire américain du Pacifique, où il sera condamné aux soixante-deux mois qu’il a passés derrière les barreaux. Sa peine ayant déjà été purgée, il pourra alors immédiatement retourner dans son pays d’origine, l’Australie. “Julian Assange est libre” et il a quitté lundi le Royaume-Uni et la prison de haute sécurité près de Londres où il était incarcéré, a confirmé WikiLeaks. “Après plus de cinq ans dans une cellule de deux mètres sur trois, isolé vingt-trois heures par jour, il sera bientôt réuni avec son épouse Stella et leurs deux enfants, qui n’ont connu leur père que derrière les barreaux.” Sa mère, Christine, a pour sa part déclaré dans un communiqué : “Je suis reconnaissante que le calvaire de mon fils touche enfin à sa fin. Cela montre l’importance et le pouvoir de la diplomatie discrète.”
Un contingent kényan va se rendre en Haïti pour tenter d’y restaurer la paix. Le président kényan, William Ruto, a organisé lundi une cérémonie pour souhaiter “bonne chance” aux premiers 400 policiers envoyés en Haïti, plus tard cette semaine, dans le cadre d’une mission soutenue par les Nations unies et néanmoins “controversée”. Il existe en effet, rappelle Al-Jazeera, “un long historique d’interventions étrangères désastreuses en Haïti, ce qui alimente les craintes que l’initiative ne fasse qu’accroître l’instabilité”. Un responsable de l’ONU a déclaré en mars qu’au moins 5 000 policiers étrangers seraient nécessaires pour aider à lutter contre la violence des gangs, qui ont pris le contrôle de vastes zones et déstabilisé la vie des civils. C’est “bien plus que le total de 1 000 policiers kényans qui devraient être déployés”, note le média qatari.