Julian Assange est un homme libre, le fondateur de WikiLeaks va pouvoir rentrer en Australie

Le lanceur d'alerte et fondateur de WikiLeaks a plaidé coupable dans le cadre d'un accord avec la justice américaine ce mercredi 26 juin. Après avoir été incarcéré pendant cinq ans au Royaume-Uni, il va pouvoir retrouver les siens, en Australie.

Le fondateur de WikiLeaks Julien Assange a retrouvé la liberté. Le lanceur d'alerte de 52 ans, emprisonné depuis 2019 au Royaume-Uni, a comparu ce mercredi 26 juin dans un tribunal à Saipan, dans les îles Mariannes du Nord. Il a plaidé coupable dans le cadre d'un accord passé avec la justice américaine.

Il devrait prochainement quitter ce territoire américain du Pacifique et regagner son pays natal, l'Australie, où l'attendent les siens. Selon WikiLeaks, un vol est prévu dans les prochaines heures, direction Canberra.

"Avec ce jugement, il apparait que vous pourrez sortir de cette salle d'audience en homme libre", a déclaré la juge Ramona V. Manglona après que le lanceur d'alerte a plaidé coupable.

Vêtu d'un costume noir et d'une cravate ocre, les cheveux gominés, cet ancien informaticien, âgé de 52 ans, était poursuivi pour avoir publié des centaines de milliers de documents confidentiels américains dans les années 2010, au coeur de scandales majeurs.

"J'ai encouragé ma source", la militaire américaine Chelsea Manning, à l'origine de cette fuite massive, "à fournir du matériel qui était classifié", a reconnu à la barre un Julian Assange fatigué mais visiblement détendu.

Le lanceur d'alerte a quitté lundi le Royaume-Uni, où il était emprisonné depuis cinq ans, pour être jugé devant le tribunal fédéral américain de Saipan aux îles Marianne, un petit territoire américain du Pacifique, après avoir accepté le principe d'un plaider-coupable.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a estimé ce mercredi que le dénouement imminent du dossier était un "développement bienvenu".

Pour sa comparution, le lanceur d'alerte a été accueilli par des appareils photos et des caméras. Il était accompagné notamment de Kevin Rudd, ancien Premier ministre australien et actuel ambassadeur à Washington.

À la suite de l'accord, Julian Assange n'est plus poursuivi que pour un seul chef ("complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale"), selon des documents judiciaires cités par son épouse ainsi que par Chelsea Manning.

"La priorité est à présent que Julian retrouve la santé", "il est dans un état terrible depuis cinq ans" et souhaite "être en contact avec la nature", a souligné Stella Assange.

Article original publié sur BFMTV.com