Les drag-queens refusent d’être les boucs émissaires de l’extrême droite

POLITIQUE - Nombre de drag-queens se mobilisent ces dernières semaines en France contre l'extrême droite. Elles redoutent, en cas d'accession du Rassemblement national au pouvoir, les conséquences sur les droits des personnes LGBT+ et sur l'exercice de leur art

Bonnet phrygien écarlate trônant sur une abondante perruque rousse, ceinture tricolore enserrant la taille de sa robe blanche, Victoria Sucrette a défilé en brandissant le drapeau de la communauté LGBTI. Ce 15 juin, elle était aux côtés d’autres artistes drag pour protester, à Paris, contre la potentielle arrivée de l’extrême droite au pouvoir après l’annonce de la dissolution.

« Pendant la manifestation, des gens ont pris des vidéos, qui ont terminé sur les réseaux sociaux où des gens d’extrême droite disaient tout et n’importe quoi. Une tradwife aux 300.000 abonnés a fait une story en disant que la lutte pour la cause homosexuelle au XXe siècle visait à normaliser la pédophilie et que c’était ce qu’on était en train de faire. Vous voyez ce qu’ils sont capables d’inventer ?, s’agace-t-elle auprès de 20 Minutes. J’avais sorti un [faux] sein du décolleté et des internautes ont dit que je m’exhibais devant des enfants. Pas un n’a compris que j’incarnais Marianne et que La Liberté guidant le peuple était, avec son sein nu, dans tous les manuels scolaires. »

LGBT-phobies « décomplexées »

Victoria Sucrette a depuis subi une avalanche de commentaire haineux. «(...) Lire la suite sur 20minutes

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