Yahoo Actualités Judith Godrèche aux César 2024 ? « On s’en fiche bien que j’y aille ou pas », répond l’actrice
Sans démentir les spéculations, l’actrice française a pris la parole pour attirer l’attention sur le cœur du sujet : les violences faites aux femmes dans le milieu du cinéma et ailleurs.
CINÉMA - Judith Godrèche n’a pas envie qu’on parle de sa présence (ou non) aux César. Ce mercredi 21 février, l’actrice française a publié une série de messages sur Instagram pour éloigner les rumeurs sur un possible discours de sa part lors de la 49e cérémonie, de ce vendredi.
« Parlons des 2 990 femmes, mères et hommes qui m’ont écrit en sept jours. Parlons des enfants victimes d’inceste. Crions. Ouvrons les portes de ce dialogue mort-né. Donnons à la Ciivise son juge, le seul héros que je n’ai jamais rencontré. Le seul homme qui ne négocie pas avec la seule chose qui importe : protéger les enfants », écrit la star de cinéma.
Depuis qu’elle a porté plainte pour « viols sur mineur » contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon, Judith Godrèche a aussi relancé le débat sur les violences sexuelles et sexistes dans le milieu du cinéma et en dehors. La comédienne a également créé une adresse mail pour recueillir la parole des victimes : moiaussijudith@gmail.com.
Depuis la publication d’un article du Parisien, ce mardi, les spéculations sur sa venue aux César, dont la 49e cérémonie se tient ce vendredi 23 février, vont bon train. « Les César et moi, c’est rien. C’est vraiment rien », dit-elle, ce mercredi, sur Instagram.
Judith Godrèche au Sénat
Avant d’ajouter dans une autre story : « Le cinéma se sert de l’humain. […] Ces films gagnent des prix » et « donnent une version du monde qui ouvre les yeux parfois. Mais notre milieu souffre en silence. Nos jeunes filles souffrent en silence. Et une fois de plus. Une fois encore. Le gouvernement se tait. »
Tandis qu’elle pointe également du doigt le mutisme des acteurs et des actrices, elle estime « qu’on s’en fiche bien que j’aille aux César ou pas ».
« Si vous saviez comme on s’en fiche. Nous voulons que les choses changent, que les loups déguisés sortent du bois, […] que les actrices puissent s’adresser au CNC sans penser qu’un homme accusé d’abus sexuel est à sa tête », déclare-t-elle, en référence au président du CNC Dominique Boutonnat, accusé d’agression sexuelle sur son filleul.
Judith Godrèche, qui dit n’avoir rien de plus à ajouter dans la presse, doit être entendue au Sénat à la fin du mois de février par la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Son audition sera retransmise sur Public Sénat.
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