Joyce Jonathan et Laurie Darmon racontent leur combat contre l’anorexie mentale et les troubles alimentaires

En interview, la chanteuse Joyce Jonathan s’est livrée sur son histoire de troubles alimentaires
Edward Berthelot / WireImage En interview, la chanteuse Joyce Jonathan s’est livrée sur son histoire de troubles alimentaires

SANTÉ - Elles ont souffert d’anorexie mentale et elles ont décidé d’en parler. Pour la promotion de leur spectacle Corps à cœurs, les chanteuses Laurie Darmon et Joyce Jonathan ont livré leur histoire avec ce trouble alimentaire lors d’une interview en duo pour Europe1.fr.

L’hyperphagie, manger sans avoir faim et sans ne pouvoir s’arrêter

Elles ont abordé sans tabou la manière dont le regard des autres a influencé leur rapport à leur corps, mais aussi la manière dont elles sont petit à petit sorties de cette maladie aussi dangereuse que commune.

« J’étais en plein dedans pendant Danse avec les stars »

C’est son expérience de l’anorexie mentale qui a amené Laurie Darmon à créer le spectacle Corps à cœur. Après dix ans de lutte contre ce trouble, de ses 17 à 27 ans, la chanteuse a décidé d’en parler dans le morceau Mai 2018. Sortie en 2019, la chanson reçoit un accueil chaleureux : « Beaucoup de personnes m’ont envoyé des messages en me disant que ça leur parlait », a-t-elle expliqué à Europe1.fr.

Ces réactions lui ont donné envie de créer un spectacle où plusieurs artistes pourraient parler de leur rapport à leur corps. Parmi eux, son amie Joyce Jonathan, qui a souffert d’anorexie mentale et de boulimie – notamment pendant sa participation à Danse avec les stars, en 2014.

« Il fallait que je fasse huit heures de répétitions de danse tous les jours, et j’arrivais à jeun », a confié l’interprète du titre « Si je mange, je vais en enfer », avant de raconter les effets de ce trouble alimentaires sur son quotidien. « C’était obsessionnel, je faisais des listes de ce que je mangeais, je comptais les calories. »

Le regard des autres sur son corps

Un rapport pathologique à la nourriture lié, entre autres, au regard des autres. C’est ce que souligne Laurie Darmon, qui rappelle : « C’est encore plus difficile d’avoir un rapport apaisé à son corps quand on est exposé. Car le public s’attend à voir le même physique dans la durée. On est donc maintenu dans une image qu’il faut respecter. »

Les injonctions passent également par le regard des proches et leurs réflexions. « Mon entourage [était] beaucoup plus sensible au fait que je prenne du poids plutôt que j’en perde, a ainsi révélé Joyce Jonathan. Quand j’étais maigre, ça ne dérangeait pas vraiment mes proches. Quand j’étais grosse, ça les dérangeait. »

Les deux artistes témoignent aujourd’hui de leur guérison, et de la manière dont elles sont sorties de ces troubles dont les conséquences sur la santé peuvent être graves. Pour Joyce Jonathan, la maternité a été un véritable déclic. « Devenir maman a complètement changé ma vision des choses car je suis devenue responsable de quelqu’un…] Je n’avais aucune envie d’être ma pire ennemie, je voulais me concentrer sur ma fille. »

Laurie Darmon a quant à elle pu s’appuyer sur une psychanalyse. « Il a fallu que je comprenne que l’anorexie n’était que la manifestation concrète de mon mal-être. Et ce mal-être n’avait aucun rapport avec l’alimentation », a-t-elle expliqué à Europe1.fr.

À voir également sur Le HuffPost :

Flavie Flament dans « 50 minutes Inside » : en réponse aux critiques sur son physique, elle présente sa « lune »

« Se dire que la pression sur le poids peut gâcher son mariage, c’est horrible » - Témoignage