"Plus les jours avancent, plus c'est difficile": la belle-mère d'Erwan confie sa douleur, un mois après sa disparition
Une souffrance insoutenable. Karine, la belle-mère d'Erwan, ce jeune homme de 18 ans disparu dans les Deux-Sèvres, s'est confiée ce dimanche 10 mars sur BFMTV, un mois après qu'il a été vu pour la dernière fois à la sortie d'une boîte de nuit.
"C'est tellement dur", lâche Karine sur notre plateau.
"Plus les jours avancent, plus c'est difficile. C'est difficile de trouver une motivation de se lever le matin, de trouver des raisons de vivre (...), de reprendre le travail ou d'avoir une activité de vie normale et de se dire 'je suis là, je souris ou je ris, et Erwan ne rit pas", confie-t-elle. Elle assure ressentir une "douleur physique" à la pensée de l'absence du jeune étudiant.
"On n'a pas d'informations"
Erwan, jeune étudiant de 18 ans, a été vu pour la dernière fois dans la nuit du 10 au 11 février à la sortie de la discothèque La Morinière, à Moncoutant-sur-Sèvre, dans les Deux-Sèvres.
Depuis ses proches restent sans nouvelle. Karine ne cache pas que le temps passant, l'attente est de plus en plus dure. "Les premiers jours, on est dans l'action, on est sur le terrain" et puis "on est très entourés", explique-t-elle.
"Aujourd'hui, c'est très différent, les gendarmes travaillent toujours, mais nous on n'a qu'à attendre, on n'a pas d'informations. Sur le terrain, on a épuisé toutes nos sources", se désole-t-elle, visiblement démunie.
Une famille "dans l'attente"
Après quatre semaines de recherches, et alors que cinq enquêteurs sont toujours mobilisés sur cette affaire, aucune piste ne semble privilégiée par la police. Mais Karine veut garder espoir.
"On est dans l'attente d'une information, d'un témoignage, d'un élément majeur qui puisse nous orienter ou nous rassurer", indique-t-elle.
Elle appelle ainsi quiconque disposant du moindre élément à parler aux enquêteurs, même "de manière anonyme". "On veut juste une information qui nous permette de le retrouver", dit-elle.
L'avocat de la famille d'Erwan, Me Dylan Slama, souligne auprès de BFMTV que ses proches ressentent une "immense frustration" en l'absence de "résultat concret". "On se sent aujourd'hui très démunis", confie l'avocat.
Une plainte a été déposée par la famille contre la discothèque. "On estime qu'il y a des zones d'incertitudes" et "potentiellement des manquements" de la part de l'établissement, explique Me Dylan Slama.