La journaliste russe Marina Ovsiannikova dit ne pas avoir été empoisonnée après son malaise à Paris

Quelques jours après l’invasion russe en Ukraine, Marina Ovsiannikova a brandi une pancarte « anti-guerre » sur la télévision d’Etat russe. Elle a depuis fuit son pays grâce à RSF.
CAPTURE D’ÉCRAN / PERVI KANAL Quelques jours après l’invasion russe en Ukraine, Marina Ovsiannikova a brandi une pancarte « anti-guerre » sur la télévision d’Etat russe. Elle a depuis fuit son pays grâce à RSF.

ENQUÊTE - La journaliste russe Marina Ovsiannikova, connue pour avoir dénoncé à la télévision l’assaut contre l’Ukraine, a affirmé ce vendredi 13 octobre que ses analyses médicales ne montraient pas de traces d’empoisonnement, après un malaise qui a conduit la France, où elle vit, à ouvrir une enquête.

Marina Ovsiannikova a expliqué avoir été hospitalisée après s’être sentie « malade ». « Je me sens beaucoup mieux maintenant. La plus grande partie des tests ont été faits. Aucune substance toxique n’a été trouvée dans mon sang. Il n’est pas question d’un empoisonnement », a-t-elle écrit sur Telegram.

Jeudi, une enquête avait été ouverte à Paris pour « suspicion d’empoisonnement » sur la journaliste, qui avait fui la Russie en octobre 2022, selon un source proche du dossier.

Le parquet avait déclaré à l’AFP qu’elle avait « fait un malaise à la sortie de son domicile » et dit « craindre un empoisonnement ».

« Les amis, je suis en effet allée à l’hôpital. Je n’ai pas parlé aux journalistes et j’espérais pouvoir garder cette information secrète », a-t-elle fait savoir dans son message vendredi.

Marina Ovsiannikova disait « craindre pour sa vie »

Elle a affirmé qu’aucune « poudre blanche » suspecte ne se trouvait sur la poignée de sa porte, contrairement « à ce qui a été rapporté par une source anonyme, reprise par des publications respectées ».

« La détérioration de mon état a été si soudaine que la police française a décidé d’enquêter », a-t-elle souligné, rappelant que le président russe Vladimir Poutine était « depuis longtemps associé à la guerre et à l’empoisonnement de personnalités politiques et de journalistes ».

En février dernier, Marina Ovsiannikova avait dit « craindre pour sa vie », au cours d’une conférence de presse. « Quand je parle à mes amis en Russie, ils me demandent ce que je préfère : le Novitchok, le Polonium (des substances mortelles dont les agents russes sont accusés de se servir, ndlr) ou un accident de voiture », avait-elle assuré.

Elle a été condamnée la semaine dernière par contumace en Russie à huit ans et demi de prison pour avoir critiqué l’armée russe.

La journaliste était poursuivie pour « diffusion d’informations mensongères » sur les forces armées russes. Elle s’était vu infliger pour des faits similaires une amende en août 2022.

À voir également sur Le HuffPost :

Mort de Prigojine : ce que Poutine a révélé des circonstances de la mort du patron de Wagner

Guerre en Ukraine : Zelensky s’invite au sommet européen pour renforcer ses défenses avant l’hiver